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Communiqués des sections

Publihebdos - groupe SIPA Ouest-France

Article d’Arrêt sur images : un management qui nuit à notre réputation


Ce que pense la direction

Lors du CSE réuni à Rennes jeudi 23 février, la direction du groupe Publihebdos a réagi à l’article publié par le site Arrêt sur images, intitulé « Chez actu.fr, des journalistes lessivés par la course au clic : un média où les chiffres justifient tout ».

Le président du directoire, Francis Gaunand s’est dit « triste » de la parution d’un tel article qui selon lui, « s’inscrit dans une démarche de radicalité ». « C’est le pire du journalisme », s’est-il même emporté, notamment parce que cette publication « jette l’opprobre sur un collaborateur, en le diffamant ».

Selon Francis Gaunand, « il y a des choses vraies dans cet article, sur la qualité bâclée de certains articles, mais il faut aussi regarder toute cette qualité de contenus, qui est prédominante chez Actu ». La direction dit avoir « apporté des réponses en matière de prévention et de détection avec la création d’un poste de préventeur, avec des renforts et des titularisations dans les équipes, avec la mise en place de plus de management de proximité ».

« Grâce au numérique, on a maintenu notre chiffre d’affaires et beaucoup d’emplois », a insisté Francis Gaunand qui rappelle « la chance extraordinaire d’avoir ce projet envié par les autres médias. »

 

Ce que pense le SNJ

Le SNJ a alerté la direction en CSE dès 2021 au sujet du mal-être au travail et de la maltraitance subis par de nombreux journalistes dans les verticales. Une souffrance notifiée dans le rapport d’expertise du cabinet Acante.

Au SNJ, nous considérons que la direction a raison de parler d'un article à charge, parce que cette enquête ne reflète pas la réalité vécue dans l’ensemble de nos rédactions et en particulier dans tous les pure-players. En revanche, il rend publics des dysfonctionnements graves qui nuisent à la santé des salariés et à la réputation de nos titres, du média actu.fr, ainsi qu'à la réputation de chacun d'entre nous.

Et s'il y a lieu de s'agacer, ce n'est pas contre la journaliste de ce média qui est libre d'écrire ce qu'elle veut - sauf lorsqu'elle prétend divulguer l'identité d'un mineur condamné, puisqu'il s'agit d'un délit passible de 15 000 € d'amende - mais contre ceux qui permettent que ces dérives managériales existent.

 

Rennes, le 27 Février 2023

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