Des journalistes licenciés par téléphone : grève à Reuter

Les salariés de l’Agence Reuter réunis en assemblée générale ce lundi 16 décembre ont voté à une écrasante majorité un mouvement de grève pour ce mardi 17 décembre. Ils veulent ainsi dénoncer les méthodes brutales de la direction, qui vient d’informer - par téléphone ! -  six salariés de son intention de les licencier, quasiment six mois jour pour jour après un plan de sauvegarde de l’emploi. Ce PSE s’est d’ailleurs soldé par le départ de 20 personnes, soit plus de la moitié des effectifs du service français.

Ces nouveaux licenciements, qui réduisent de moitié les effectifs du service photo en France, s’inscrivent dans le cadre d’une politique de réduction des coûts déguisée en stratégie éditoriale. Les salariés sont en souffrance palpable, ce qui a conduit les représentants du personnel à exercer leur droit d’alerte pour risques psychosociaux.

Le Syndicat National des Journalistes, première organisation de la profession, s’alarme des dégâts infligés à la réputation d’excellence de Reuters par une stratégie incompréhensible.

Le SNJ par ce mouvement veut attirer l’attention de la direction sur les conséquences désastreuses de pratiques inhumaines et contraires aux dispositions légales protégeant les salariés.

Ce mouvement de grève est soutenu par l’intersyndicale SNJ – CFDT – CFE-CGC de Reuter.