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Communiqués des sections
Section SNJ Groupe EBRA

Ebra Services : OK pour la négo, si…


Le décor sera complètement planté lors du prochain acte, le 3 juillet, lorsque la direction présentera dans les détails son projet. Pour que les organisations syndicales « puissent revenir en septembre avec leur contre-projet », a proposé la DRH du Groupe, Valérie Noël qui, ce mercredi 19 juin, a souhaité entendre les positions des différents syndicats et leur intention d’entrer en négociation, ou non, sur le projet de création d’Ebra Services.

Cette structure concentrerait, à l’horizon 2021, sur un même site (Houdemont, siège de L’Est Républicain près de Nancy) et dans une nouvelle société, les salariés des studios graphiques, de la saisie des annonces légales, de l’ordonnancement (exécution graphique), du trafic digital, du service de relations clientèle et de la maintenance informatique (SVP) de l’ensemble de journaux. Cette opération s’appuie sur un plan social à l’échelle des neuf titres qui prévoit 386 suppressions d’emplois et la création, dans Ebra Services, de 284 postes. Une mesure dévastatrice pour le salariat qui permettrait selon la direction du pôle presse, de réaliser un peu plus de 9 M€ d‘économies.

Les délégués syndicaux ont unanimement désapprouvé la concentration, sur un site unique, des activités concernées. La CGT, syndicat le plus représentatif au sein d’Ebra, fixant en outre trois « totems » préalables à toute poursuite des négociations : l’engagement de la direction générale sur le fait qu’il n’y ait aucun licenciement contraint, aucune mobilité forcée et le maintien des statuts de la PQR.

« J’ai envie de rentrer en discussion et je ne ferme la porte à aucun des trois points », a affirmé Valérie Noël qui s’est « engagée personnellement à ce qu’il n’y ait aucun licenciement sec » et « à apporter une solution à chaque personne » tout en restant, en revanche, beaucoup plus évasive sur le périmètre de mobilité, limité aux titres ou étendu au groupe. Quant au statut PQR, elle ne ferme pas la porte à la négociation précisant sa volonté de « retrouver un temps de travail plus proche de la normale ».

La présentation complète du projet Ebra Services début juillet permettra peut-être de lever les nombreuses interrogations qui planent encore sur le fonctionnement de la future structure. Et définira les contours de la négociation cadre menée à l’échelle d’Ebra sur l’accompagnement social et les statuts des salariés qui l’intégreront.

Les organisations syndicales ont par ailleurs obtenu de la direction générale la mise en place d’une « minute de discussion et la nomination d’un expert ».

En fonction des éléments précis fournis prochainement par la direction, le SNJ pourra apprécier si ce projet Ebra Services aura un impact sur le fonctionnement des rédactions et provoquera une perte d’autonomie et d’identité de nos titres.

Le SNJ réaffirme son soutien aux organisations syndicales qui défendront les intérêts et droits des salariés concernés. Syndicat catégoriel, certes, il n'est évidemment pas insensible au sort réservé aux autres salariés de nos entreprises. D'abord par solidarité, parce les journalistes subissent eux-mêmes de plein fouet la baisse de leurs effectifs et une transformation à grand renfort de Digital First qui épuise déjà les rédactions. Ensuite, parce que Philippe Carli, sous prétexte d'économies qui l’engagent vis-à-vis du Crédit Mutuel, affaiblit notre profession et altère nos conditions de travail.

 

Communiqué commun des délégués SNJ des journaux détenus par le Crédit Mutuel :
Le Progrès, le Dauphiné Libéré, le Journal de Saône-et-Loire, le Bien Public, l’Est Républicain, Vosges-Matin, le Républicain Lorrain, les Dernières Nouvelles d’Alsace, l’Alsace.

 

 

le 20 Juin 2019

Thèmes : Presse écrite

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