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Section SNJ Côte d'Azur-Corse

Nice-Matin

Fermeture d’agences : la proximité sacrifiée


La « réflexion » qui « était en cours » sur la possibilité de « fermer l’agence de Cagnes » semble avoir évolué en fermeture des agences de Cagnes-sur-Mer, Grasse et Hyères. Et une nouvelle fois, comme pour la suppression de postes en agences, c’est la proximité qui en prend un coup.

Fermeture de Cagnes ? La direction de la rédaction l'avait confirmée la semaine dernière, avant de faire marche arrière en CSST mardi 2 juin. L'idée pourtant semble bien arrêtée : transférer au siège ou à la locale de Nice l'équipe de ce secteur important et n'avoir plus ni accueil au public, ni lieu de travail. Avec une perte de contacts sur un territoire comptant au bas mot 100 000 habitants et des trajets en plus pour les reportages. Que l'emplacement de l’agence actuelle ne soit pas idéal, c'est une évidence, le SNJ l’avait dénoncé en DP. Mais pourquoi ne pas trouver un local mieux adapté dans le secteur afin de garantir la relation avec le public et les sources d'information ? Souvenons-nous que lorsque les locaux proches de la place Charles-de-Gaulle ont été laissés car trop vétustes, l'équipe avait dû se mobiliser contre un transfert à Nice.

Grasse ? La démarche avait été initiée avant l’arrivée de NJJ. Mais à l’époque déjà, le CHSCT s’était positionné pour le maintien d’un bureau permettant aux localiers de travailler sur zone. Et éviter ainsi 40 km aller-retour vers l'agence de Cannes.

Hyères ? Tiens voilà, ça c’est nouveau !

Face à ces exemples, un constat : le contexte du coronavirus est l'opportunité, voire le prétexte, pour accélérer le modèle « davantage de télétravail, moins de présence », ouvrant la voie à un regroupement permettant de moins, ou pas, combler les départs, et de réduire les coûts.

À Cagnes, où deux CDD sont en poste, une clause de cession devait initialement être remplacée. Avant le Covid-19. Sauf que depuis, cette hypothèse est gelée, alors que le confrère a quitté l'entreprise. Et à l'agence de Nice, trois clauses sont actées, dont un départ ce mois-ci et un en octobre. A Hyères, le transfert d’une journaliste sur le supplément « Santé » (nécessaire pour couvrir ce sujet dans le Var), n’a pas été remplacé. L’équipe est désormais en sous-effectif.

Moins de monde et plus de distance, c'est la perte de liens avec le terrain et de remontées réactives d'informations. L'ambition affirmée l'été dernier par l’actionnaire laisse place à une volonté de restructuration fondée sur des économies de court terme, à l'encontre de la proximité et des conditions de travail. Depuis des années, la spirale « fermeture de sites, baisse d'effectifs, d'éditions et de pagination locale » nous ont amené à des chiffres de distribution inquiétants. Redresser la barre, c'est inverser tous ensemble cette tendance destructrice.

A Cagnes-sur-Mer, comme à Grasse et à Hyères et dans toutes nos zones de diffusion, nous disons « non » à ces fermetures d'agences dans l'urgence et sans aucune concertation. Et si l'on sollicite des aides de l’État, comme l'indiquait le communiqué de notre PDG et du président du syndicat de la presse régionale (dernière page des éditions du 27 mai), il faut logiquement s'inscrire dans cette démarche ambitieuse. Citons un extrait que nous approuvons volontiers : « Assurer l’information du public et maintenir le lien social ».
 

Nice, le 04 Juin 2020

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