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Communiqués des sections
Section SNJ Provence

Groupe Bernard Tapie : l'heure de la liquidation judiciaire


Fin 2015, la Cour d'appel de Paris a décidé que le Groupe Bernard Tapie devait rembourser plus de 400 millions d'euros à l'Etat, cette somme colossale ayant été obtenue, selon elle, par fraude. Depuis, bien que cette décision soit devenue définitive, notre actionnaire principal a tout fait pour retarder les paiements, en utilisant les innombrables ressources offertes par les tribunaux de commerce et par les voies de recours...

Ce feuilleton au (très) long cours a connu aujourd'hui une avancée décisive : le tribunal de commerce de Bobigny a rejeté un nouveau plan de remboursement présenté par Bernard Tapie (deux l'avaient été déjà) et prononcé la mise en liquidation judiciaire de GBT, demandée par le ministère public.

Dans leur jugement dont le SNJ a eu connaissance, les juges consulaires fixent le montant total de la dette à 461 millions d'euros. Ils motivent le rejet du plan Tapie par « un défaut de financement, en ne reposant que sur des cessions incertaines d'actifs qui seraient au surplus notoirement insuffisantes ». Il est à noter que « La Provence » était appelée à contribuer à ce plan via des cessions de parts, ce qui n'est pas réaliste puisque comme l'avait déjà souligné le tribunal de commerce de Paris, « les groupes de presse travaillent dans des conditions difficiles ». Enfin le tribunal de commerce de Bobigny a nommé un liquidateur judiciaire en la personne de la SCP Brouard-Baude qui connaît très bien le dossier.

Il va sans dire que Bernard Tapie ne devrait pas manquer de faire appel de cette décision. Elle est toutefois exécutoire, ce qui laisse la latitude au liquidateur judiciaire d'évaluer les actifs de GBT, procédure qui devrait prendre plusieurs mois. Il pourra ensuite travailler sur la valorisation des actifs de GBT, dont la cession des parts détenues dans « La Provence ». Reste à voir jusqu'où ira la justice et à quelle vitesse...

Quoi qu'il en soit, cette décision ne manquera pas d'avoir un impact sur le fonctionnement actuel et sur l'avenir plus ou moins lointain de « La Provence ». Bien évidemment, il convient de préciser que notre société n'est absolument pas en liquidation judiciaire, pas plus qu'elle n'est aujourd'hui concernée par la dette de GBT. Le chômage que nous promettait Bernard Tapie si son plan était rejeté, spéculations relayées par certains dans la maison y compris par Franz-Olivier Giesbert, n'est pas de mise...

Tous les salariés attendent donc que lors d'un CSE extraordinaire prévu en urgence ce jour à 17 heures et lors de celui du mardi 5 mai, la direction apporte des éléments précis sur les problèmes que nous pourrions rencontrer dès à présent et sur les réponses qu'elle envisage d'y apporter.

Il va sans dire que comme il l'a fait depuis sept ans, le SNJ tiendra toute sa place sur ce dossier. Tant dans les relations avec la direction qu'avec tous les partenaires sociaux de « La Provence » et qu'avec les acteurs de cette décision de justice et de celles qui pourraient en découler. De même, nous exigeons dès aujourd'hui que notre actionnaire minoritaire NJJ rencontre enfin les élus du CSE, ce qui n'est toujours pas le cas près d'un an après son entrée dans notre périmètre.

Pour terminer et sans commenter une décision de justice, le SNJ rappelle qu'il a toujours regretté l'obstination de Bernard Tapie à ne pas faire face à ses obligations, quitte à menacer la pérennité de notre entreprise. Obstination qui l'a conduit jusqu'à menacer l'un de nos élus et à tout faire pour le licencier, ainsi qu'à exercer des pressions intolérables sur les membres du Comité d'entreprise lorsqu'ils étaient intervenus en 2018 devant la Cour d'appel de Paris pour défendre les intérêts de « La Provence » et de tous ses salariés.
 

Vos élus et représentants SNJ

 

Marseille, le 30 Avril 2020

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