Journalistes afghans : la France doit tenir ses engagements

Réuni du 20 au 22 octobre en congrès national à Strasbourg, le Syndicat national des journalistes (SNJ) demande instamment aux autorités françaises de respecter leurs engagements pris à la mi-août concernant les journalistes afghans en danger. Ils sont des centaines aujourd’hui menacés par les talibans à avoir contacté notre syndicat, mobilisé pour leur venir en aide. Ils sont désormais censurés, interdits de travailler, en particulier les femmes.

Les médias sont aujourd’hui muselés en Afghanistan, les journalistes ne peuvent plus exercer leur profession. La situation est telle que beaucoup doivent se cacher, n’ont plus rien pour vivre, ont simplement faim, comme en ont témoigné pendant le congrès du SNJ deux jeunes journalistes afghans en exil.

Le Président de la République Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avaient promis que la France évacuerait en priorité les défenseurs des droits, les militants, les artistes et les journalistes. Plus de deux mois sont passés depuis le retour des talibans au pouvoir. Rien n’a encore été fait pour les journalistes.

Alors que d’autres pays européens mettent en place des opérations d’évacuation, nous demandons que la France prenne sa part et mette en œuvre des mesures d’urgence.

Il faut que ceux qui sont toujours en Afghanistan puissent partir avec l’aide de la France et que ceux qui ont pu se rendre dans un pays voisin reçoivent au plus vite un visa afin de pouvoir gagner la France et bénéficier de sa protection.