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SNJ Réunion

Le Quotidien, c'est de la charcuterie !


Après avoir désossé et expédié en chambre froide deux articles il y a quinze jours au motif d'un « temps économique préoccupant », le directeur de la rédaction du Quotidien (ou devrait-on plutôt dire son maître charcutier ?) vient de récidiver. Sans en informer au préalable leurs auteurs, contrairement à la fois précédente, Patrick Planchenault a tranché plusieurs morceaux dans deux papiers ayant pour point commun de traiter du rachat de Vindémia par le groupe Bernard Hayot. A ce rythme, cet as de la découpe va finir Meilleur Ouvrier de France.

Publié samedi, le premier de ces articles était consacré à l'appel lancé aux acteurs économiques réunionnais par Jean-Hugues Ratenon. Le député y reprenait les estimations de parts de marché en chiffre d'affaires de GBH après la transaction (40,2% selon l'expert Christophe Girardier), ce qui le placerait en position dominante. Cette information a sauté dans la version finale, contrairement à la position de Stéphane Hayot raisonnant en surfaces de vente. L'article est du coup incompréhensible pour les lecteurs.

Deuxième cas de censure : l'interview de François Caillé publiée ce lundi. Le PDG du groupe Caillé y explique que le rachat de Vindémia par GBH est « une catastrophe pour La Réunion et qu'il ne faut pas l'autoriser ». Là encore, ce message adressé à l'Autorité de la Concurrence ne figure pas dans la version finale du papier alors que la phrase est pourtant essentielle à la compréhension de la stratégie de François Caillé, qui porte un projet de reprise des actifs réunionnais de Vindémia avec Leclerc et U.

Ces derniers développements démontrent clairement que la direction se soumet au groupe Hayot afin de préserver les intérêts d'une autre société détenue par les actionnaires du Quotidien, qui imprime les dépliants publicitaires de GBH.

L'indépendance de la rédaction et la crédibilité du journal, qui fait sa force depuis sa création en 1976, ont été piétinées pour des raisons purement commerciales. Après la journée de grève du 27 août, suivie par la quasi-totalité de la rédaction et ayant donné lieu à la parution d'un journal très dégradé le lendemain, le SNJ dénonce une nouvelle fois avec la plus grande fermeté, les méthodes de travail ainsi que les décisions prises par le directeur de la rédaction. Et se réserve la possibilité de mener tout type d'action si cette ligne de conduite venait à perdurer.



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Saint-Denis, le 09 Septembre 2019

Thèmes : Indépendance

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