Le SNJ condamne l’agression d’un photojournaliste près de Nantes

Dimanche 8 mai, un photoreporter nantais d’Ouest-France a été agressé alors qu’il exerçait sa mission d’informer. De retour de Paris où il avait couvert la finale de la Coupe de France, il a été contacté par sa hiérarchie pour se rendre sur les lieux d’un accident de car, sur l’autoroute Paris-Nantes. A cet instant, il ignorait qu’il s’agissait du groupe de rap PNL. 
Le photographe s’est arrêté pour prendre des photos, à distance, au téléobjectif. Il a photographié le car dans le fossé et les secours autour. Aucune image ne pouvant porter atteinte à des victimes, conformément à son éthique professionnelle.

Les gendarmes, déjà sur place pour sécuriser les lieux, se sont approchés de lui. Ils lui ont demandé de partir et d’effacer ses photos, dans un souci d’apaisement. Mais le reporter n’a pas eu le temps de réagir. Il a vu arriver face à lui cinq à dix membres du groupe.

L’un d’eux s’est introduit dans sa voiture et s’est emparé de son appareil photo sur le siège passager. Il s’est ensuite enfui avec l’appareil. Les membres du groupe, menaçants, ont exigé qu’il efface toutes ses photos. Ce qu’il a fait immédiatement.

Le photographe, pourtant expérimenté, a craint pour sa sécurité. Entouré par plusieurs passagers du car menaçants, il a eu peur d’être atteint physiquement par des coups. Il a été pris en photo et s’est entendu dire : « On te retrouvera ». Une scène qu’il décrit comme « angoissante ». Selon lui, les gendarmes ont œuvré pour éviter que la scène ne dégénère. Il reste fortement choqué.

La direction d’Ouest-France a condamné cette agression et a déposé plainte avec constitution de partie civile  devant la justice. Le photojournaliste s’est vu notifier une incapacité totale de travail de 3 jours.

Le Syndicat national des journalistes, premier syndicat de la profession, condamne cette agression et tient à assurer ce photojournaliste de son soutien total. Le SNJ se portera à ses côtés devant la justice.