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Communiqués de presse

Liberté pour Florence Hartmann !


Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) doit faire libérer immédiatement l'ex-porte-parole du parquet de ce même tribunal, Florence Hartmann, ancienne correspondante du journal Le Monde dans les Balkans.



Scandale, fait sans précédent, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), garant en principe des lois et traités internationaux, a commis un gros faux pas en faisant poursuivre et arrêter Florence Hartmann. Cette spécialiste de la guerre en ex-Yougoslavie qui a été porte-parole du procureur de ce même TPIY, Carla del Ponte, de 2000 à 2006, a été arrêtée à La Haye, jeudi dernier, en plein procès de Radovan Karadzic, juste avant la proclamation de la condamnation de l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie a 40 ans de prison pour génocide.

Radovan Karadzic, reconnu dix fois coupable, avait notamment, en juillet 1995, fait enlever et exécuter près de 7 000 hommes et jeunes garçons musulmans de l'enclave de Srebrenica pourtant alors sous protection des forces de l'ONU.

Florence Hartmann avait été, condamnée, elle, pour outrage, par le TPIY en 2011, pour avoir publié en 2009 dans son livre "Paix et Châtiment", deux décisions confidentielles de ce même tribunal. Elle avait fait oeuvre de journaliste. Refusant cette condamnation à 7 000 euros d'amende, l'estimant injuste, elle avait alors vu le tribunal la commuer en sept jours de détention.

Plusieurs aspects des décisions la concernant sont choquants :

- le TPIY est juge et partie dans ce dossier ;
- il n'y a pas de procédure pour faire appel de cette décision ;
- il n'y a pas de réfutation sur le fond des passages qui lui sont reprochés.

Pour le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession, Florence Hartmann doit être immédiatement libérée.

Ce jeudi 24 mars 2016 a été le théâtre d'un deux poids deux mesures aux yeux du monde alors que la condamnation du bourreau de Srebrenica était le seul événement que les familles des victimes et le monde aurait dû retenir devant l'Histoire.
 

Paris, le 28 Mars 2016

Thèmes : Liberté

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