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Communiqués de presse

Proposition de loi « Sécurité globale » : le SNJ appelle la profession à interpeller les employeurs

 

Syndicats de journalistes, associations et collectifs de la profession, organisations de défense des droits de l’Homme, cinéastes et documentaristes, et aussi des citoyens sont vent debout contre la proposition de loi (PPL) Sécurité globale. L’article 24 est extrêmement attentatoire à la liberté de la presse et à la liberté d’informer. 

 

Si cette loi est votée en l’état, les journalistes ne pourront plus filmer ou diffuser des images des policiers, gendarmes ou militaires en action dans les lieux publics. Cette volonté de restreindre la diffusion de ces images laisse, au contraire, place au soupçon selon lequel les forces de l’ordre auraient quelque chose à cacher. Comment peut-on imaginer une police (un service public) sans visage dans un état démocratique ?

 

 

Lors de son 102e congrès les 5 et 6 novembre 2020, le SNJ a adopté une motion, votée à l’unanimité, qui se termine par /un/appel à ses troupes : «Face à ce texte liberticide, le SNJ incite ses délégués et ses militants, et toutes les rédactions, à interpeller les directions des médias pour qu'elles prennent leurs  responsabilités afin de défendre la liberté de la presse et de protéger le travail des journalistes.»  

 

 

Cette PPL va être examinée à l’Assemblée nationale dès ce mardi 17 novembre en procédure accélérée. Il n’y a que quelques jours pour agir.

 

 

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession, exige l’abrogation de l’article 24 de cette proposition de loi. 

 

 

Face à ce danger réel contre la liberté de la presse, le mutisme des éditeurs et patrons de médias ne peut plus durer. C’est pourquoi le SNJ appelle la profession à interpeller les employeurs. Si la loi était adoptée, seraient-ils prêts à diffuser des images réalisés  par les forces de l’ordre en lieu et place de celles des journalistes reporters d’images ?

 

Les employeurs ne peuvent pas laisser les seuls journalistes s’opposer à cette loi liberticide. Il est aussi de leur rôle et de leur responsabilité de défendre l’information libre, complète, indépendante et de qualité, que tout citoyen, est en droit d’exiger.

 

 

 

Lire aussi le communiqué LDH - SNJ- SNJ-CGT - CFDT-Journalistes - FIJ - FEJ - SGJ-FO ici.

 

 

 

Paris le 12 Novembre 2020

Thèmes : Liberté

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