Rassemblements anti-pass sanitaire : la liberté de la presse entravée

Des journalistes pris à partie, des médias pris pour cible, la liberté de la presse a une nouvelle fois été entravée, ce samedi 31 juillet, lors des manifestations anti-pass sanitaire en France.

► Les locaux de France Bleu ont été visés par des manifestants à Montbéliard, qui ont même tenté de pénétrer dans la rédaction de l’Est Républicain.

► A Annecy, deux journalistes du Dauphiné Libéré ont été pris à partie par un manifestant. Le terme « Collabo » a été tagué sur la vitrine de la rédaction.

► A Nantes, un journaliste du Media TV se serait pris un tir de LBD.

► A Paris, deux journalistes de l’AFP ont été la cible de crachats et d’injures à Montparnasse. L'agence a décidé de suspendre sa couverture en images du rassemblement.

► Toujours à Paris, un reporter a essuyé des coups de matraques de la part des forces de l’ordre. On voit sur ces images une extrême tension entre manifestants et forces de l’ordre, apparemment en roue libre.

Déjà lors des deux week-end précédents, des journalistes ont été pris à partie par des manifestants.

► A Marseille, deux journalistes de France 2 ont été hués, agressés physiquement et insultés lors d’une marche, les obligeant à quitter les lieux. Une plainte a été déposée.

► A Besançon, un reporter de Radio Bip a reçu un coup de poing de la part d’un manifestant.

► Enfin, à Paris, deux reporters de BFM-TV ont été qualifiés de « collabos » et insultés lors de la manifestation du 22 juillet.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, condamne ces atteintes à la liberté d’informer et d’être informé, d’où qu’elles viennent. Le SNJ sera aux côtés des confrères et des consœurs qui souhaitent porter plainte. Le SNJ invite les journalistes pris à partie par les forces de l’ordre à effectuer un signalement auprès de la Défenseure des droits.