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Communiqués de presse

Salaires : les éditeurs de presse quotidienne régionale jouent la montre


Ce mercredi 31 mai, se tenait dans les locaux de l’Alliance de la presse d’information générale (APIG) à Paris la deuxième réunion paritaire sur les salaires minimas dans la branche de la presse quotidienne régionale. Lors du premier round, le 22 mars dernier, le SNJ avait réclamé une revalorisation de 6% des barèmes, un effort supplémentaire pour les plus bas coefficients (95 à 120) de la grille journalistes, et surtout une mise en œuvre rapide de ces mesures d’urgence, compte tenu du poids exceptionnel de l’inflation sur le pouvoir d’achat des salariés.

Il s’agissait aussi d’envoyer un message aux éditeurs de la branche, alors que les négociations salariales dans les entreprises sont restées plus que modestes depuis plus d’un an, malgré l’inflation, avait plaidé le SNJ.

S’il n’avait pas répondu à l’urgence, convoquant une seconde réunion dix semaines plus tard, le SPQR s’était engagé à sonder les éditeurs pour savoir jusqu’où les entreprises étaient prêtes à aller. Las ! Par la voix de son président des affaires sociales Yves Bonnefoy, directeur général adjoint du groupe Le Télégramme, le SPQR a annoncé aux organisations syndicales ce mercredi que les employeurs avaient « travaillé sur les grilles », et seraient en mesure de formuler une proposition… fin juin.

De là à penser que les éditeurs de PQR jouent la montre…

Pourtant, depuis la dernière augmentation du SMIC (+2,2% au 1er mai), quatre échelons sur six de la grille des employés et le coefficient 95 de la grille journalistes se retrouvent de nouveau en dessous du niveau du salaire minimum.

Ces coefficients avaient été maintenus artificiellement au niveau du SMIC, en septembre dernier, par le biais d’une recommandation patronale, après l’échec de la négociation salariale 2022. A l’époque, les employeurs n’avaient rien proposé de mieux qu’1% d’augmentation des minimas, dans un contexte déjà très inflationniste.

Aujourd’hui, alors que l’inflation a atteint des niveaux records : +5,9% sur un an en avril selon l’indice Insee des prix à la consommation, +12% en un an sur les prix de l’alimentation, c’est un appauvrissement généralisé des salariés de la presse quotidienne régionale qui s’installe.

Il est plus que regrettable de constater que nos dirigeants n’ont pas pris la mesure de l’augmentation exceptionnelle du coût de la vie, et un niveau d’inflation inédit depuis plus de 30 ans.

Pour eux, « 6% d’augmentation, c’est trop », mais cet attentisme n’est pas tenable.

Très forts pour aller chercher des aides de l’Etat, pour licencier, ou pour compenser l’augmentation du coût du papier, les éditeurs de presse quotidienne régionale auraient tort de négliger la question salariale. La PQR doit respecter ses salariés !

 

Paris, le 02 Juin 2023

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