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Section SNJ Bretagne

Le Télégramme

#Solidarité Coronavirus : l'aumône pour les salariés du Télégramme


Communiqué commun du SNJ et de la CGT du Télégramme.



Après avoir mis en place les nécessaires barrières sanitaires, la direction souhaite-t-elle imposer des barrières à la solidarité ? Les salariés, qui se sont vu opposer une fin de non recevoir à leurs légitimes demandes d'arrêt pour garde d'enfants peuvent le penser. Les bas salaires et les temps partiels, bientôt lourdement impactés par le chômage partiel, également.

Face aux nombreux mécontentements et à la suite des revendications des organisations syndicales, la direction a fini par annoncer, ce jeudi 9 avril, lors du Comité social et économique, la création d'un fonds de solidarité financé par Le Télégramme et géré par Audiens. Son montant et les conditions pour en bénéficier vont maintenant donner lieu à une négociation. En CSE, la direction a évoqué des aides représentant quelques centaines d'euros par salarié répondant aux critères.

Qu'une aide sociale d'urgence puisse être attribuée à ceux qui en auront le plus besoin, c'est le minimum. Mais il va falloir d'autres moyens concrets pour parvenir à l'objectif affiché par la direction avec son plan de chômage partiel : l'équité entre salariés. En attendant, les élus SNJ et CGT souhaitent que soient éligibles à ce fonds de solidarité : les salariés parents isolés, surendettés, à temps partiel (à 3/5e ou en dessous), les bas salaires, les conjoints de soignant, ceux avec 50 % ou plus de jours de chômage partiel.
 

Le million pour les actionnaires ?

Mais les élus SNJ et CGT déplorent, dans le même temps, que la direction ne se soit pas encore engagée - à l'instar de très nombreuses entreprises bénéficiant des aides de l'Etat - à renoncer au versement de dividendes cette année.

A l'heure où 360 salariés du Télégramme vont voir leurs prochains salaires amputés jusqu'à plusieurs centaines d'euros, serait-il normal que les actionnaires puissent percevoir, comme prévu, un million d'euros de dividendes ?

Alors qu'à Ouest-France, à la Nouvelle République du Centre-Ouest, à Nice-Matin, au Courrier de l'Ouest, à L'Equipe, au Figaro, au Parisien, nos confrères toucheront 100 % de leur salaire malgré le chômage partiel, est-il juste qu'au Télégramme - devenu 4e titre de la PQR - les salariés doivent se contenter des 84 % versés par l'Etat, sans la moindre participation de leur employeur ?

Est-il équitable qu'au Télégramme, qui a enregistré 4 M€ d'excédent brut d'exploitation en 2019, l'effort économique ne pèse que sur les bas salaires, les CDD, les temps partiels et la classe moyenne ? Quel effort financier est demandé aux gros salaires de l'entrepris en cette période exceptionnelle ?

L'appel à la solidarité ne peut pas rester qu'un simple slogan de communication. A quand la justice sociale dans notre entreprise ?
 

 

Morlaix, le 10 Avril 2020

Thèmes : Presse écrite

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