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Communiqués de presse

Télé Toulouse peut et doit vivre

Constatant un pourrissement de la situation qui confine au gâchis, le SNJ apporte son soutien à sa section d’entreprise et à tous les salariés de Télé Toulouse. Cet automne, le récent P-DG de la télévision locale a laissé le destin entre les mains du tribunal de commerce de Toulouse. Celui-ci pourrait prononcer la liquidation judiciaire de l’entreprise ce 6 mars 2015, ou accorder un nouveau sursis, synonyme d’espoir pour des salariés pris en étau entre une direction peu efficiente et des collectivités locales actionnaires à l’humeur changeante, qui se renvoient la balle. Les salariés se battent pour défendre leurs emplois et pour que vive la plus vieille télévision locale de France, dont la fréquence aiguise par ailleurs les appétits extérieurs.


Le communiqué des salariés de Télé Toulouse :

Les salariés prennent acte du fait que leur P-DG Emmanuel Schwarzenberg a écrit que le risque d'envoi en liquidation judiciaire de Télé Toulouse ce 6 mars, était dû au fait que Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de la communauté d'agglomération, n'avait pas renouvelé à temps le contrat d'objectifs et de moyens (COM du Grand Toulouse) qui s'achevait fin décembre, ni une subvention culturelle; ce qui impacte défavorablement notre trésorerie pour l'audience. La municipalité, quant à elle, pointe le fait que les recettes publicitaires de TLT n'ont pas évolué depuis près d'un an.

Les salariés actent le fait que leur P-DG affirme, lui, qu'il n'a aucun commercial dédié à TLT car les actionnaires (dont la mairie, actionnaire majoritaire à 60% par CTV) refusent cette embauche. Les salariés, eux, sont les victimes de cet imbroglio et relèvent que, pour la deuxième fois en moins de quatre mois, TLT est envoyée devant le tribunal de commerce pour une liquidation, en raison d'un retard allégué par le P-DG dans le versement des subventions publiques et qui ne sont pas compensées par des recettes publicitaires, quasiment inexistantes depuis deux ans.

Si TLT est liquidée à court ou moyen terme, sont menacés 30 emplois directs (CDI, pigistes et intermittents) et 100 emplois indirects (producteurs de documentaires). Les fournisseurs régionaux ne seront pas payés, la fréquence et le matériel financés en grande partie depuis 27 ans avec de l'argent public tomberont dans l'escarcelle d'un repreneur. TLT est la première télévision locale créée en France en 1988 par Dominique Baudis.


 

Paris, le 05 Mars 2015

Thèmes : Médias audiovisuels

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