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Section SNJ Côte d'Azur-Corse

Nice-Matin

Temps de travail : des manœuvres grossières pour passer en force


Visiblement fébrile dans un contexte régional compliqué pour NJJ, avec le feuilleton du rachat de La Provence, la direction tente une manœuvre grossière de pression sur le temps de travail. Idée qu'elle réserve à la rédaction car, dans ses négociations avec les administratifs ou les techniques (plan de départs volontaires, part variable de la rémunération, plan filière), pas de lettre ouverte. Étonnant, non ?

Comme le SNJ l'a indiqué, la méthode qui a prévalu pour l'accord de 2018 sera renouvelée : négociations entre élus et direction, feu vert du siège du syndicat (aucun accord d’entreprise valide sans son aval), puis consultation de la rédaction pour un vote majoritaire. C'est à cette triple condition que nous discutons pour un résultat sans équivoque au final.

Dans cette lettre, sûrement faute de place, le directeur des rédactions oublie d'indiquer qu'il a claqué la porte d'une des séances, plus occupé à pianoter sur son téléphone. Le directeur des affaires sociales omet, pour sa part, de citer sa surprise, après un entretien avec le délégué syndical SNJ et le directeur général, apprenant en direct une proposition de Jean-Louis Pelé jamais évoquée jusque-là : une différence de jours travaillés entre les éditeurs et les autres journalistes.

Il n'en est pas question ! Notre position n'a pas varié. Tous les journalistes, éditeurs compris, doivent avoir le même nombre de jours travaillés. Pas question non plus de créer une disparité, même de deux jours, avec les futurs embauchés, comme cela a aussi été envisagé par la direction. C'est un principe d'équité. Ce qui, messieurs de la direction, n'est pas un gros mot.

Nous avons été élus, et non pas nommés comme vous, pour représenter les salariés de manière équitable. Hier, aujourd'hui et demain.

Notre proposition à 193 jours travaillés pour tous (une réalité actuelle pour une partie de la rédaction, comme à l’époque où le directeur des rédactions était rédacteur en chef), avec ou sans le système déclaratif chronophage, faute de l'outil prévu en 2018, tient toujours. Cette position sera rappelée lors du rendez-vous calé avec l'inspection du travail pour pointer l'attitude discriminante de la direction envers la rédaction.

Et le bilan de cette rencontre sera partagé avec les journalistes de réunions à Nice et à Toulon. C'est la seule initiative validée par le SNJ.

Sachant que là aussi, cela a été répété, nous sommes actuellement payés pour faire 169 heures par mois. Il suffit de connaître la réalité du travail de la rédaction, ce qui ne s’apprend pas avec quelques entretiens, pour comprendre que nous allons au-delà.

Donc, le forfait jours proposé (s'écartant du système de paiement des heures supplémentaires ou celui de leur récupération, prévus par le Code du travail) est une aubaine pour la direction.

Elle le sait parfaitement. Il n'est ainsi pas envisageable d'opter pour cette solution dérogatoire au régime général sans prendre en compte à la fois l'histoire du groupe, les efforts quotidiens et toute la réalité de notre activité.

Décidément, cette fébrilité n'est pas à la hauteur de la situation. Que la direction s'occupe plutôt de payer les fournisseurs à temps, évite qu'un huissier débarque dans une agence, faute de loyer versé, améliore les conditions de travail (sans chantage à l'emploi), trouve des idées de développement, tienne ses objectifs (notamment sur les abonnés numériques), enraye la chute des ventes papier, s’engage à conclure les négociations sur les droits d’auteur vidéo et celle des droits voisins et résolve enfin le fiasco Mahalo qui nous a fait perdre des milliers d’abonnés, au lieu de se livrer à cet exercice, aussi vain que délétère.

Il aurait été plus opportun de proposer une date de réunion. Mais il n'est pas trop tard pour renouer un dialogue très abîmé par cette démarche ne pouvant que crisper les relations sociales. Ce n'est pas le moment pour NJJ de ternir (un peu plus) son image. Car tout finit par se savoir…

 

Nice, le 01 Juin 2022

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