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La commission de la carte

Le SNJ à la Commission

Tout le monde se fout de la carte de presse, sauf de la sienne

Les bonnes âmes s’émeuvent du sort de Pascale Clark. Les branchouilles font du buzz autour du Petit Journal. Roselyne Bachelot s’étonne que l’on la lui refuse (encore faut-il la demander !). Les décisions de la commission de la carte seraient « administratives ». Et ?

Mais, chères consœurs et chers confrères, si vous avez, si nous avons, ce bout de plastique barré tricolore, c’est que tous les ans un journaliste étudie et signe le dossier, impartialement. Et qu’il y a au moins une chance sur deux, si ce n’est pas deux sur trois, que cela soit un journaliste SNJ, alors que les élus du SNJ représentent moins du tiers de l’ensemble des commissaires de la CCIJP, et qu’ils sont présents, eux, toutes les semaines, bénévolement, alors que la commission, elle, se réunit tous les quinze jours.

Et sur quoi reposent ces décisions ? Sur un truc très simple, un peu ringard de nos jours. Il s’agit du Code du Travail et de la convention collective nationale de travail des journalistes. Et lorsque la commission a un doute, la question est : est-ce bien du journalisme ?

Cela veut dire quoi ? Que la commission applique les lois de la République depuis 80 ans. Ni plus, ni moins. Et que la commission accompagne depuis toujours l’évolution de nos métiers. C’étaient les cameramen du Pathé journal en 1935, ce sont les métiers du web aujourd’hui.

Et la question est toujours la même. Salarié ou non ? Quelle qualification ? Et sous quel régime ? Ainsi, la notion d’intermittent du spectacle n’inclut à aucun moment la notion d’information au public. Et que nous défendons le statut des intermittents du spectacle, qui n’a rien à voir avec celui des journalistes. Ou que le statut d’auto-entrepreneur n’est pas celui de salarié. C’est celui du code du commerce. Et cela se règle devant le tribunal d’instance. Pas aux Prud’hommes.

En 2014, la CCIJP a délivré plus de 36 500 cartes. Moins de 600 ont été refusées. A peine 1,6 %. La plupart du temps parce que les demandeurs sortaient des « clous ». Souvent à leur corps défendant : pas assez de revenus. Et, parfois, la commission donne, provisoirement, un « coup de pouce ». Pour les plus menacés d’entre nous, les pigistes, les photojournalistes ou encore ceux qui sont en conflit avec leur employeur.
Mais il y a aussi ceux qui fraudent sciemment, trop, mais moins qu’on pourrait le penser. Ou ceux qui croient que « journalistes d’un jour, journalistes toujours ». Et ceux-là, souvent, n’ont plus besoin d’une carte, mais d’un carton d’invitation pour « exercer leur métier ». Carton qu’ils ne vont surtout pas découper en direct.
Alors, stop ou encore ? Encore ? Votez et faites voter SNJ dès le 24 avril.

Gilles Viellard
Elu et candidat à la CCIJP

Voir le portrait et la vidéo de Gilles Viellard

le 12 Avril 2015

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