Alerte à la discothèque de RFI : notre patrimoine en danger

La discothèque de RFI peut s’enorgueillir actuellement d’un fonds de 60 000 albums CD, 20 000 albums vinyles, 200 albums 78 tours. Parmi ces disques, choisis, classés et indexés depuis des années, on compte nombre d’enregistrements rares, non réédités, notamment de musiques africaines et de musiques du monde.

La direction veut déménager RFI à Issy-les-Moulineaux... mais elle n’a même pas prévu les mètres carrés suffisants pour conserver le patrimoine discographique. Alors elle jette !!! Un local est envisagé pour entreposer les vinyles et les 78 tours. Mais il n’y a pas de place prévue pour les CD. La direction annonce un plan de dématérialisation de 20 000 CD, le tiers de la collection actuelle, et ce pour des contraintes financières et de temps. Pour ces mêmes raisons ne seraient scannés que les devants des pochettes des albums, pas les dos, ni les pages intérieures, ni les livrets. Or, certaines informations indispensables relatives aux enregistrements se trouvent sur ces documents. Un exemple : pour une compilation de musiques afghanes, le livret contient des précisions sur le genre musical et le contexte culturel et historique de chaque titre - des indications précieuses pour les producteurs ou réalisateurs.

Quatre salariés travaillent actuellement à temps complet à la discothèque. Sur ces quatre postes, deux seraient supprimés dans la nouvelle organisation. Qui ferait alors les vérifications nécessaires à la préservation de la collection de vinyles, collection déjà malmenée lors du déménagement du service de la Maison de la Radio au Tripode ? Qui s’occuperait de la reprise des données documentaires pour les albums dématérialisés ?

La direction spécule-t-elle sur une baisse des demandes de musique ?
Force est de constater qu’aujourd’hui, France 24 est un client assidu de la discothèque. Et en même temps, pour les producteurs de RFI, la direction est en train de limiter voire supprimer l’abonnement à la discothèque centrale de Radio France.
Dans ce contexte, n’est-il pas, au contraire, nécessaire de sauvegarder l’intégralité du fonds de la discothèque et de l’enrichir ?

Non à un gâchis culturel, historique et financier !
Nous demandons la sauvegarde de la totalité du fonds de la discothèque, avec tous les éléments d’information qui l’accompagnent.
Il faut maintenir ce patrimoine unique, c’est la condition nécessaire et indispensable à la richesse et à la diversité de nos futures productions !

NON AU DEMANTELEMENT !!!