Formulaire de recherche


SNJ - 33 rue du Louvre - Paris 75002 - 01 42 36 84 23 - snj@snj.fr - Horaires


Communiqués de presse

Etats généraux pour le pluralisme

Lancement en Rhône-Alpes

Pour une information et des médias pluralistes

Rhône-Alpes lance le mouvement

Journaux en péril, pluralisme de l’information et emplois menacés, interrogations sur l’audiovisuel et ses missions de service public... Autant de signes qui ont amené le SNJ à lancer « l’appel de Pau » pour que, au-delà des journalistes, l’ensemble du mouvement associatif, syndical et politique défende le droit du public à une information libre, complète et non soumise aux pressions des groupes industriels et financiers. L’idée des États généraux était née. Elle a fait son chemin.

Une première séance régionale des « États généraux pour une information et des médias pluralistes » a eu lieu le 21 avril à Grenoble, suivie d’une rencontre des médias alternatifs de Rhône-Alpes.

Révélatrice du décalage entre la presse et le pays, la campagne du référendum pour une Constitution européenne fut le point de départ public. Alors que les banderoles contre le CPE venaient tout juste d’être rangées, ce débat fut également l’occasion de dénoncer la précarisation des journalistes.

Dans l’après midi, la réflexion était organisée par ateliers avec pour objectif de dégager des propositions. Si l’arrivée du printemps et les départs en congés n’ont pas permis de rassembler les foules, l’essentiel du débat a pu être posé autour des six thèmes, devant une centaine de personnes dont plusieurs représentants du SNJ de la région et du national. Toutefois, parmi les nombreuses organisations soutenant l’appel à des États généraux, beaucoup tardent à concrétiser leur engagement pour que la question des médias retrouve une place dans le débat démocratique.

Les premières propositions ont vocation à être débattues par l’ensemble des organisations et lors des prochaines étapes des États généraux. L’un des axes centraux de la réflexion tient à la place accordée aux usagers et aux intérêts communs entre journalistes et citoyens. La phrase essentielle de la Charte européenne des Droits et Devoirs (adoptée en 1971 à Munich) demeure : « La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime sur toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics. »

Pour que le secteur public de l’audiovisuel devienne un véritable service public, il a été proposé que les conseils d’administration des entreprises de presse accordent une place significative aux usagers. Ces mêmes usagers devraient avoir également voix au chapitre dans les organismes de régulation, le fonctionnement et le mode de désignation des membres du CSA n’étant pas à la hauteur des enjeux. En matière de déontologie, il a été préconisé d’inscrire la Charte des Droits et Devoirs en préambule de la Convention collective nationale de travail des journalistes, et de demander à chaque journaliste de s’engager à la respecter lorsqu’il demande sa carte de presse. Autre proposition forte : celle de constituer un groupe de travail intersyndical pour étudier le fonctionnement des conseils de presse dans plusieurs pays, et proposer une formule française.

A Paris, fin septembre

Les États généraux sont organisés sur une seule journée, le samedi 30 septembre 2006, à Saint-Denis, près de Paris. Une déclaration finale sera adoptée, sur la base des cinq thèmes retenus :

1. Comment garantir les droits d’informer et les droits à l’information contre toutes les tentatives politiques et économiques de les confisquer ?

2. Comment garantir l’essor des médias associatifs et doter ces médias à but non lucratif du statut et des moyens dont ils ont besoin ?

3. Comment préserver et refonder le service public de l’audiovisuel ?

4. Comment garantir la diversité de l’information et de la culture, les droits et les moyens de la création ?

5. Quels droits et quelles conditions de travail pour les journalistes et, plus généralement, pour les producteurs d’information indépendants et comment les garantir ?

Le tiers secteur revendique

Pour reprendre ses propres termes, le tiers secteur des médias se veut « non aligné, à but non lucratif, indépendant des pouvoirs publics, des puissances financières, des partis politiques et des obédiences confessionnelles ». Associatif, coopératif ou mutualiste, il se revendique « du droit des citoyens à l’information, à la culture, à la libre expression et à la critique ». Dans leur appel de Marseille du 8 mai 2006, ces médias se disent « respectueux de la déontologie du journalisme », un élément-clé que la délégation du SNJ a fermement mis en avant. Au même titre qu’elle a insisté pour que ces médias cessent - comme ils le font trop souvent - de traiter leurs collaborateurs comme de vulgaires « CPE ». Message reçu 5 sur 5. Une synthèse des revendications principales (appeldemarseille@etats-generaux-medias.org) vise les radios associatives, les télés associatives ainsi que l’Internet solidaire et non marchand.

Pour l’ensemble des médias du tiers secteur, il est demandé :

  • l’élaboration démocratique d’une loi contre la concentration financière et industrielle des médias ;
  • la représentation de ces médias dans toutes les instances de régulation, de concertation et de gestion concernant les médias ;
  • une réforme du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), particulièrement du mode de désignation de ses membres, pour qu’il devienne représentatif de l’ensemble de la société et soit au service du pluralisme ;
  • la reconnaissance, la protection et la garantie d’exercice de l’activité des personnes contribuant à la vie des médias du tiers secteur ;
  • l’attribution à ces médias d’une part équitable des budgets des campagnes de communication d’intérêt collectif et d’intérêt général.

samedi 1er septembre 2007

le 01 Septembre 2007

accès pour tous