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Congrès national, Déontologie

Congrès de Villeurbanne

Le SNJ appelle à la création d’une instance déontologique

03-06 octobre 2012

« Le droit du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste guide le journaliste dans l’exercice de sa mission. Cette responsabilité vis-à-vis du citoyen prime sur toute autre », rappelle la Charte d’éthique professionnelle des journalistes (SNJ, 1918/38/2011). Alors que la défiance, voire l’indifférence, du public envers les médias ne cesse de croître, c’est dans cet esprit et dans la suite logique des décisions prises par ses congrès du Havre en 2008 et de Paris en 2010 que le SNJ – première organisation de la profession – appelle à la création d’une instance déontologique. Seul un geste fort montrant la volonté de l’ensemble de la profession de se prendre en mains est à même d’inverser cette tendance et de contribuer à regagner la confiance des lecteurs de la presse papier ou numérique, des auditeurs et des téléspectateurs. Structure composée essentiellement de professionnels, elle devra cependant associer des représentants de la société civile à cette réflexion.

Cette instance ne pourra toutefois trouver toute son efficience qu’en complément de deux autres revendications du SNJ : l’annexion de la Charte d’éthique professionnelle des journalistes (SNJ, 1918/38/2011) à notre Convention collective afin de doter la profession d’un corpus déontologique opposable et la reconnaissance juridique de l’équipe rédactionnelle, seule à même de permettre l’application concrète de ces principes dans toutes les entreprises de médias.

Cette instance pourra s’auto-saisir ou être saisie par tout citoyen ou tout organisme estimant qu’il y a eu manquement aux règles déontologiques. Sa mission sera d’instruire, de rechercher l’origine des dérives déontologiques alléguées dans les pratiques et le fonctionnement de l’ensemble de la chaîne rédactionnelle, sans se limiter au travail du seul journaliste situé en première ligne. Son but sera pédagogique. L’objectif est d’analyser les erreurs commises pour éviter qu’elles ne se reproduisent et d’émettre des avis. Qu’il y ait ou non manquement, elle pourra rendre publics les résultats de ses investigations qui serviront ainsi de « référence » afin d’améliorer les pratiques, cette seule publicité tenant lieu de sanction.

Cette instance sera adossée à la CCIJP. Elle comptera autant d’employeurs que de journalistes. Ces derniers seront élus tous les trois ans au même moment que ceux de la Commission de la carte. La qualité de l’information délivrée aux citoyens étant au cœur des préoccupations de cette instance, la présence du public en son sein est légitime. Elle assurera en outre la transparence des travaux et préviendra toute suspicion de corporatisme. Ses représentants ne pourront toutefois excéder un cinquième de la totalité des membres. Cette instance disposera également de correspondants régionaux susceptibles de contribuer à l’enquête.

Son financement reposera prioritairement sur une cotisation obligatoire des entreprises attributaires d’aides directes ou indirectes à la presse au prorata du montant de celles-ci. Une subvention de l’Etat complètera le dispositif.

Cette instance déontologique aura une présidence alternée entre employeurs et journalistes garantissant une équité de traitement et un travail au service de la restauration de l’image de la profession.

Au congrès de Villeurbanne le 05 Octobre 2012

Thèmes : Éthique

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