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Communiqués de presse, Communiqués des sections
Section SNJ Midi Pyrénées

Lettre ouverte du SNJ aux dirigeants de Centre Presse Aveyron

Cela fait quatre mois déjà que la section syndicale SNJ de Centre Presse s’est emparée de la situation illégale dans laquelle sont maintenus deux de nos collègues du service des sports. Situation qu’ils subissent depuis plus de quatre ans, et qu’ils espéraient encore, jusqu’à l’été dernier, voir se régler en cohérence avec les promesses que la direction leur avait faites à plusieurs reprises, mais qui n’ont donc jamais été suivies d’effet.

Mais cette année 2014 est vite apparue comme l’année de tous les dangers au sein de ce service, depuis que l’équipe a été réduite d’un quart de ses effectifs, et que les conséquences sur la santé de ceux qui en font partie ont commencé à très sérieusement se dégrader… Ainsi, depuis janvier dernier, ce service a connu deux cas de « burn out », au fur et à mesure que la pression exercée par la hiérarchie et la direction devenait de plus en plus intenable. Il faut savoir qu’il est demandé aux trois journalistes en poste d’exécuter des tâches ou d’assumer des responsabilités qui dépassent, et de loin, les fonctions liées à leur qualification reconnue et leur indice afférent.

Mais le plus grave réside dans la violation de la convention collective nationale des journalistes à l’égard de deux d’entre eux, maintenus depuis leur entrée au journal dans le statut précaire de pigiste, alors qu’ils apparaissent depuis leur entrée à Centre Presse sur les plannings mensuels de travail. Or cela contrevient clairement à notre convention collective, laquelle stipule qu’un journaliste pigiste ne peut être employé qu’à titre occasionnel. De cette situation de non droit découlent toute une série de privations d’autres droits dont disposent pourtant tous les autres journalistes de la rédaction de Centre Presse : mutuelle, visite médicale, application de la grille salariale maison, plan de formation, maladie, journées RTT, heures supplémentaires ou de nuit, congés exceptionnels, cotisation cadre, entretiens professionnels, prévoyance moins-disante…

Il est évident que cette disparité criante doublée d’une surcharge de travail récurrente est devenue tout simplement insupportable ! Pourtant, malgré les questions posées à plusieurs reprises par les délégués du personnel, malgré l’alerte faite auprès de l’inspecteur du travail, malgré son courrier ordonnant à la direction de régulariser "sans délai " cette situation (daté du 2 septembre 2014 et resté sans réponse de la part de la direction…), malgré une grève qui le 24 octobre a été massivement suivie par la rédaction, au point d’empêcher la parution du journal du lendemain, malgré une pétition signée par 27 des 30 journalistes de la rédaction, ainsi que par des salariés d’autres services choqués par cette profonde injustice, la direction n’a pas bougé d’un iota. Au prétexte que le contexte de rachat en cours du groupe Midi Libre par le groupe La Dépêche ne permettait pas de régulariser cette situation dans l’immédiat. Or un tel prétexte ne peut en aucun cas prévaloir sur le droit !

Cette lettre ouverte destinée à tous les dirigeants présents ou à venir de Centre Presse vise donc à prendre date et signifier que la section se réserve d’ores et déjà le droit d’utiliser tous moyens d’actions juridique ou collective pour mettre fin à une situation tant inhumaine qu’illégale. La régularisation de la situation de nos deux collègues constituera un préalable à toute discussion sur tout autre sujet de négociation, quel qu’il soit !

Or il est clair que dans le cadre du rachat du groupe Midi Libre par le groupe La Dépêche du Midi, des négociations devront forcément s’ouvrir, surtout dans un département tel que l’Aveyron où les dirigeants de La Dépêche ne cachent pas leur intention de « rationaliser et mutualiser » à tout-va . Ceux-ci doivent d’ores et déjà savoir que pour ce qui est de la rédaction de Centre Presse, rien ne pourra être négocié et a fortiori signé sans l’aval du SNJ, le seul syndicat implanté à la rédaction où il jouit en outre d’une représentativité ultra majoritaire, avec plus de 90% des voix obtenues lors des dernières élections du personnel. Cette lettre ouverte se veut par conséquent une invitation publique à un retour à l’intelligence et à la raison. Et, osons même, à un début d’humanité !

Pour la section syndicale SNJ, son délégué, Didier Labertrandie.

Cette lettre ouverte a été envoyée en courrier recommandé à M.M. Jean-Michel Baylet et Olivier Gérolami, respectivement présidents directeurs généraux des groupes La Dépêche du Midi et Sud Ouest -Midi Libre. Elle a par ailleurs été remise en main propre à M. Joël Perreau, directeur général de Centre Presse. Une Copie a été adressée à la direction départemenale du travail de l’Aveyron. La section SNJ se réserve enfin le droit de la diffuser autant que de besoin.

Rodez, le 02 Décembre 2014

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