Formulaire de recherche


SNJ - 33 rue du Louvre - Paris 75002 - 01 42 36 84 23 - snj@snj.fr - Horaires


Pigistes, Accords

Un mauvais protocole national

Non à un « accord » qui réduit les droits des journalistes pigistes

Les fédérations patronales de presse écrite ont soumis à la signature des syndicats de journalistes un projet d’accord concernant les droits des pigistes.

Le SNJ, premier syndicat de la profession, ne signera pas ce texte car il n’est conforme ni au Code du travail, ni à la Convention collective des journalistes, et parce qu’il porte atteinte à l’unicité de la profession.

Ce projet d’accord, qui occulte des questions essentielles comme la modification ou la rupture du contrat de travail, vise à légitimer des usages néfastes comme le paiement mensuel des congés payés et du 13e mois (intégrés dans le tarif de pige et non versés en sus) ou la non-inscription des journalistes pigistes dans le registre unique du personnel.

Il impose des conditions exorbitantes pour le droit à être électeur ou éligible dans les élections d’entreprise. Il contourne le droit conventionnel au maintien du salaire en cas de maladie et maternité. Il mentionne une prime d’ancienneté, dans une modalité spécifique et dérogatoire, sans garantir son paiement en sus du salaire et en plafonnant abusivement son montant.

Il paraît évident que les employeurs cherchent par ce texte une caution à leurs pratiques illicites afin de réduire les recours en justice des journalistes pigistes soucieux de défendre leurs droits.

Face au danger que représente ce texte et son application, le SNJ usera de tous moyens, notamment juridiques, pour s’y opposer.

Fin 2007, tous les syndicats de journalistes refusaient unanimement ce projet. Un an après, sans concertation, trois syndicats minoritaires chez les journalistes (CFDT, CFTC et CGC) ont signé ce texte dont les seuls changements par rapport à celui rejeté l’an dernier portent sur le titre (« protocole d’étape » au lieu de « protocole d’accord ») et sur la suppression d’un mot dans un article. Comment comprendre cette volte-face ?

Pendant ce temps, l’accord sur la formation des journalistes pigistes, objet de consensus entre les parties et signé par six syndicats de journalistes, est toujours pris en otage par la partie patronale et reste lettre morte. Au mépris de la loi de 2004 sur la formation.

Refusez le recul sur les droits des pigistes en signant la pétition.

le 20 Novembre 2008

accès pour tous