Plus que jamais mobilisés pour nos libertés
Parce que la démocratie est fragile, comme l’illustre une élection présidentielle qui s’est résumée à un nouveau barrage républicain contre l’extrême droite ;
Parce que les libertés publiques et les droits humains peuvent être remis en cause au gré de lois liberticides, comme ça a été trop souvent le cas au cours du dernier quinquennat ;
Parce que les libertés fondamentales, et notamment la liberté de la presse, ne sont pas un acquis, mais un combat permanent ;
Le Syndicat national des journalistes, première organisation de la profession, appelle les journalistes et l’ensemble des citoyens à se mobiliser en ce mois de mai pour la défense des libertés, des droits des salariés, et des valeurs républicaines.
► Le SNJ invite les journalistes à participer aux cortèges du 1er mai partout en France, pour réclamer plus de justice sociale, pour les salaires, les conditions d’exercice du métier, la défense des précaires.
► Engagé depuis sa création en 1918 aux côtés des défenseurs des libertés publiques, le SNJ co-organise deux événements le mardi 3 mai prochain, pour la Journée mondiale de la liberté de la presse.
- De 12 h 30 à 15 heures : hommage à Ghislaine Dupont, Claude Verlon et Camille Lepage et toutes celles et ceux qui sont « mortes et morts pour l’Information », avec les « Amis de Ghislaine et Claude », et l’association « Camille Lepage – On est ensemble ». Prises de paroles à partir de 12h30 sur la place « Ghislaine Dupont, Claude Verlon et Camille Lepage », inaugurée le 3 mai 2019 à l’angle des rues d’Aboukir, Louvre et Montmartre (Paris 2e).
Ghislaine et Claude, en mission pour RFI, ont été enlevés et assassinés à Kidal au Mali le 2 novembre 2013. Camille Lepage, photojournaliste, a été tuée dans une embuscade en République centrafricaine le 12 mai 2014. La vérité n’est toujours pas connue sur les meurtres de ces journalistes. Le SNJ demande toujours à la France de signer la Convention FIJ contre l’impunité des assassins de journalistes et de leurs donneurs d’ordre.
- De 18 heures à 21 heures : projection du film « Hacking Justice » et soirée-débat à l’Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris pour réclamer « liberté, réhabilitation et indemnisation » pour Julian Assange. Avec la participation de la Fédération internationale des journalistes.
Le fondateur de WikiLeaks, traqué pour avoir révélé des informations d’intérêt général, emprisonné à Londres, est toujours sous la menace d’une extradition vers les États-Unis. Nous réclamons sa libération immédiate.
► Enfin, le SNJ co-organise le vendredi 6 mai, à l’Auditorium du tribunal judiciaire de Paris (Métro Porte de Clichy), un colloque intitulé « L’Etat de droit en France : le temps de la démocrature ». De 8h30 à 13h30 (inscriptions ici [1]). Dans le cadre de la IIIe université organisée en commun avec le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la Magistrature. En écho au premier quinquennat Macron. « Logique d’exception, impératif de répression et de sécurité… la France vite le temps de la démocrature (…) Face à ce tropisme répressif, il nous revient à nous, avocats, magistrats, journalistes, d’imaginer au quotidien de nouvelles formes de résistance pour le combattre ».
Ce mois de mai sera combatif et revendicatif !