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LE SYNDICAT

Les travaux du SNJ

Presse Régionale Quotidienne

Ouest France : Alain Girard et Max Fougery

La direction passe à la vitesse supérieure en refusant de négocier et de mettre des moyens pour le développement sur Internet. Cela a commencé par la mise en ligne de « breaking news », sensées être des « affichettes électroniques » pour annoncer les grosses infos que le lecteur trouverait dans le journal du lendemain.

La direction s’est fait tirer un peu l’oreille, mais a finalement signé un accord qui prévoit (pendant deux ans seulement) une prime compensatrice pour ce surcroît d’activité potentiel. Les « breaking news » sont devenues « dernières minutes d’actualité ». Dans le même temps, la direction a demandé aux reporters photographes d’alimenter le site le plus possible sur les événements importants, notamment sportifs. Quand ces mêmes reporters photographes parlent changement de l’organisation du travail ou rémunération complémentaire, on leur répond qu’il ne s’agit que d’une « expérimentation ». Certains ont marché un temps, tous viennent de décider de tout stopper devant l’absence manifeste de dialogue.

Toujours dans le même temps, certains reporters conciliants, envoyés loin sur des sujets gratifiants, ont été invités à faire des carnets de voyage directement sur le net. A titre expérimental, bien sûr... Et ça continue ! On parle maintenant d’accompagner les DMA de photos, de travailler en « convergence » avec le réseau radio et les télés locales du groupe...

Et la négo dans tout ça ? Réponse du directeur général adjoint : « que les journalistes n’escomptent pas une valorisation salariale pour prix de leur nouvelle qualification, de leur formation, de leur bonne volonté, de leurs compétences nouvelles et de leur charge de travail supplémentaire... Le projet multimédia doit se faire à moyens humains au mieux constants » et de rajouter « jamais je ne donnerai un centime d’euro à des photographes pour faire un boulot pour lequel ils sont déjà payés... »

- d’abord communiquer intersyndicalement en dénonçant une nouvelle fois le discours de la direction et sa vision moins disante sociale du multimédia ;

- ensuite inviter les journalistes à ne pas collaborer à toute galerie photos, tout forum, toute initiative Internet hors de l’accord DMA ;

- Enfin et surtout, je ne vois pas comment, à ce stade du dossier, on peut faire l’économie de poser le rapport de forces. Soit nos camarades journalistes acceptent de se lancer dans le multimédia sans rien attendre en retour que de vagues promesses de faire un métier de passion et d’envie, et auquel cas nous pourrons aller à la pêche à la ligne et aller peigner la girafe, puisque toute négociation sera superflue. Soit les journalistes comprennent l’enjeu pour leur avenir et celui des futurs embauchés et un mouvement de grève suffisamment suivi permet de contraindre la direction à une négo sur nos bases à nous....

Pour ce qui est de l’accord Droits d’auteur à Ouest-France signé en 2000, il prévoit une rétribution au titre des DA sur la base suivante :

-  Sont pris en compte les sites Ouest France et filiales à contenu rédactionnel

-  le calcul du chiffre d’affaires rédactionnel à répartir (CARR) inclut les abonnements, consultations et archives d’Ouest France et les recettes publicitaires

-  la répartition des DA inclut les pigistes. Pour ce qui les concerne leur rétribution est proratisée à hauteur de leur taux d’activité

-  la répartition est mutualisée (pas de distinguo entre journalistes écrivants et non-écrivants, photographes)  ?Un socle minimal de 75 euros a été fixé. La part variable est calculée selon un mécanisme qui se décline grosso modo ainsi : jusqu’à 750 000 euros de CAR , 10% à répartir entre tous les ayant-droits, au-delà de 750 000 euros, 5% du CAR à repartir.

En février 2007, les JN d’Ouest France devraient toucher, au titre des DA, quelque 220 euros.?Une clause de révision des bénéfices de l’accord est prévu dès lors que le CAR global des sites aura progressé de 20% ou plus par rapport aux deux années précédentes. Sans certitude, il semble que cette progression ait été enregistrée entre 2002-2004 et 2004-2006, donc les syndicats pourraient être fondés à revendiquer l’application de cette clause... A vérifier dans les jours à venir.

La dernière réunion de négo Multimédia à Ouest France s’est tenue hier jeudi 1 février. La direction a enfin abattu ses cartes : La rédaction ne disposera pas de moyens supplémentaires pour devenir une rédaction bi-supports (papier et Internet). Au contraire, l’objectif, dans le cadre d’un plan de gestion prévisionnel de l’emploi sur 3 ans, est d’aboutir, par le biais des non-remplacements des départs en retraite, de réduire de 10 à 20 postes l’effectif qui à ce jour est de l’ordre de 550 journalistes. Les JN n’ont pas à attendre de revalorisation salariale, quand bien même il leur faudra se former, obtenir des qualifications nouvelles, acquérir une polyvalence supplémentaire... La direction s’appuie sur le principe (dénonçable) qu’elle paie déjà ses journalistes pour une production que partiellement exploitable sur papier. Donc demander à un photographe de mettre en ligne une 30aine de photos pour une galerie photos ne justifie pas compensation puisqu’il a été payé pour prendre des photos. Idem pour les prolongements de reportages ou dossiers sur le Net...

La riposte : un appel à une journée de grève de l’Internet la veille de la prochaine réunion prévue le 26 février... et le SNJ espère, si la direction reste inflexible, un appel pur et simple à la grève de l’Internet sans limite de temps...

Appels à la grève vendredi au Courrier de l’Ouest et au Maine Libre

ANGERS, 8 fév 2007 (AFP) - Le SNJ a lancé deux appels à la grève vendredi au Courrier de l’Ouest et au Maine Libre (groupe Sipa/Ouest France) contre des suppressions de poste et un blocage des négociations sur la mise en ligne du contenu de ces titres, ont indiqué à l’AFP des responsables du syndicat.

Le SNJ, syndicat unique au Courrier de l’Ouest dont il rassemble la majorité des 92 journalistes, a appelé la rédaction du quotidien angevin à une grève totale en réponse à "un blocage de plusieurs semaines de discussions avec la direction", a indiqué à l’AFP Anthony Bellanger, délégué SNJ.

"La direction prévoit de supprimer cinq postes de journalistes et veut en même temps développer l’information en ligne, ce qui entraînera du travail supplémentaire pour la rédaction", a expliqué M. Bellanger.

Il a également affirmé que la rédaction était "un peu écoeurée" des conditions de rémunération proposées par la direction pour la mise en ligne du contenu du journal, inférieures de plus de moitié selon lui à celles des journalistes d’Ouest-France travaillant pour le même produit.

Le SNJ du Maine Libre a appelé de son côté la rédaction du quotidien du Mans à une grève d’une demi-journée vendredi "en solidarité" avec le mouvement au Courrier de l’Ouest, a indiqué à l’AFP Bruno Mortier, délégué SNJ du journal.

La direction des Journaux de l’Ouest interrogée par l’AFP a regretté l’initiative du SNJ. "Au regard des projets en cours et de l’état d’avancement des discussions, une grève paraîtrait une réponse totalement disproportionnée", a-t-elle estimé.

Le Courrier de l’Ouest (100.000 ex) est le principal des trois titres du groupe des Journaux de l’Ouest racheté en 2006 par le groupe Sipa/Ouest-France à la Socpresse (Dassault). Les deux autres titres sont le Maine Libre et Presse Océan (Nantes).

Certaines mesures mises en oeuvre par Ouest-France pour rationaliser et moderniser les Journaux de l’Ouest avaient déjà suscité des tensions en novembre dernier au Courrier de l’Ouest, où la rédaction avait observé un arrêt de travail de 3 heures.

Maine Libre : Bertrand Coudreau

Courrier de l’Ouest : Anthony Bellanger

Il n’y a pas de site Internet mais c’est à l’étude.

Une équipe de journalistes du CO qui seraient détachés, en synergie avec Ouest France multimédia, devraient bientôt se pencher sur le contenu et sur la présentation de ce site maison. Il y a eu une réunion avec la direction le 12 janvier

Voix du Nord : Vincent Tripiana

Le 1er avril 2005, la SILAC-CFDT, le SNJ-CGT et le SNJ ont signé un accord sur les droits d’utilisation des œuvres journalistiques.

La contrepartie financière est la suivante : « si le chiffre d’affaires de référence reste inférieur à 268 500 euros, ce fixe passera de 76 à 116 euros brut pour 2005, de 116 à 196 euros pour 2006 et de 196 à 236 euros à partir de 2007. »

« A ce chiffre s’ajoute une part variable, correspondant à 7,5% du chiffre d’affaires rédactionnel hors taxes net (hors publicité) réalisé sur les supports liés aux nouvelles technologies. »

De nouvelles négociations sont en cours, sur l’utilisation des œuvres des journalistes sur Internet.

Jusqu’ici, la direction reprenait les éditions de la VDN en intégralité et les affichait sur le site Internet du titre, le jour de la parution du journal.

La direction a un nouveau projet : mettre en ligne des « dépêches », écrites en direct par les 276 journalistes du titre. Les négociations viennent juste de commencer.

Nord Eclair : Marjorie Duponchel

Il y a un site Internet depuis le passage au petit format (4 mai 2006).

Il fonctionne avec le service informatique de la Voix du Nord pour la mise en ligne des articles.

Pour les dépêches et les photos, ce sont les journalistes qui s’en chargent au quotidien.

Les blogs et l’animation générale du site sont gérés par l’équipe du service des chroniques (en plus du travail habituel...).

Un accord sur les droits d’auteur a été signé.

Chaque année, fin mai, il est versé une prime de 150 euros minimum (révisable selon le chiffre d’affaires dégagé par le site).

Ces négociations a été l’occasion pour la direction de dénoncer une prime de 600 euros existante depuis le rachat par Nord éclair de Nord matin (1992) et cela donne :

- Fin mai : 150 euros (+ 150 euros pour les "anciens") au titre du site Internet.

- Fin novembre : 150 euros (+ 150 euros pour les "anciens") au titre de l’échange de papiers.

Centre Presse : Didier Labertrandie

Il n’existe pas encore un site dédié à Centre Presse, juste une page d’accueil qui renvoie aux journaux du midi (groupe midi libre) car il n’y a pas eu d’accord signé actuellement. Le site est donc en projet, lié donc à la signature d’un accord. Le SNJ s’est entendus avec la direction pour que cet accord soit un copié-collé de l’accord Internet signé à Midi Libre. (A connaître).

Il n’y a donc pas d’équipe dédiée à ce site mais il existe un accord droit d’auteur concernant la reprise des articles de nos journalistes dans les colonnes de Midi Libre, et qui travaillent sur les zones dites de synergie. Il s’agit là aussi d’un copié collé de l’accord signé à Midi Libre comme à l’Indépendant, autre quotidien du groupe.

Liberté de l’Est : Emmanuelle Billiard

Un projet de site est en cours. La représentante SNJ est associée aux réunions de travail. Ce site ne verra pas le jour avant septembre 2007. Il est prévu un poste de journaliste dédié au site Internet en plus d’un webmaster issu de l’atelier. La question est de savoir si le poste de journaliste sera créé ou pris sur l’effectif global de la rédaction (52 journalistes à l’heure actuelle).

Prochainement va sûrement être proposé un accord droits d’auteur au niveau du groupe Ebra.

La DS du SNJ explique : « Les choses traînant au niveau de la Liberté de l’Est (notre première proposition d’accord remonte à mars 2006), les adhérents commencent à nous reprocher de "bloquer" la création de ce site qui pour eux est synonyme d’avenir (les trois quarts des journalistes ont moins de 40 ans à la Liberté de l’Est). Pour autant, ils ne veulent pas laisser reprendre leurs articles sur le site sans un accord préalable (ils ont été échaudés par une précédente "reprise" de leurs papiers sans autorisation dans un produit d’édition spécial en 2005). »

Centre-Presse Poitiers : Laurence Mondon Chegaray

Il n’y a pas de site Internet digne de ce nom. Seuls les titres sont automatiquement mis en ligne pour chaque parution. Le site sert à s’abonner au journal, passer des annonces, dialoguer avec la rédaction.

Dans le cadre du passage au format tabloïd prévu dans un an, un équipe de journaliste est prévue pour travailler sur la création d’un site Internet. Une équipe de journalistes doit être créée pour y travailler.

Il n’y a pas d’accord Nous n’avons pas d’accord droits d’auteurs non plus. Tout est à faire. Je serai partie prenante des négociations et suis bien sûr intéressée par ce qui se fait -bien ou mal- ailleurs.

Le Progrès : Jean-Philippe Vigouroux

Le site Web du Progrès existe depuis 1996, il avait été créé avec 2 journalistes et 3 stagiaires. Après ses premiers pas et expérimentations, il est longtemps resté en presque sommeil, car plus il n’était plus autorisé à reprendre les papiers du Progrès, pour cause de procédure en justice intentée par le SNJ. Le tout pour obliger, finalement, la direction à négocier un accord droits d’auteur. En ce moment, c’est le flou artistique sur le sujet, au niveau Ebra (cf compte-rendu ci-dessous).

Actuellement, l’équipe multimédia compte un seul journaliste, qui réalise l’essentiel, mais pas l’intégralité, des mises en ligne d’informations issues du quotidien. Sous repris les infos géné, les infos départementales/régionales, les sports et les sorties, plus quelques infos pratiques. Outre la consoeur qui s’occupe de la mise en ligne, le service multimédia compte deux personnes à mi-temps, plus un plein temps, plus une webmaster Tous ont des statuts d’employés de presse.

Un accord droits d’auteurs avait été signé par le SNJ puis individuellement par 95% de la rédaction du journal vers 2001, à la suite du conflit, et de la procédure que nous avions gagnée. Le SNJ l’a dénoncé il y a plus d’un an, mais il s’applique toujours, compte tenu des avenants individuels signés.

Pour info (extrait de notre compte-rendu du CE de décembre)

« Stratégie Multimédia : circulez, y’a rien à voir

« C’est à croire que la direction du Progrès attend sagement qu’une solution "clé en mains" lui tombe du ciel en provenance du groupe Ebra. La proposition du SNJ d’inscrire à l’ordre du jour du dernier CE la question de la stratégie d’entreprise sur ce thème du Multimédia n’aura provoqué qu’embarras et silences gênés. Il faut dire que le directeur Pierre Fanneau, absent, avait laissé ses seconds s’en débrouiller, visiblement sans leur donner au préalable le début du commencement d’un état de la réflexion, voire des arguments valables pour noyer le poisson.

"La politique globale du groupe sur le sujet est en cours d’élaboration. Cette politique sera déclinée le moment venu pour le périmètre Progrès. C’est pourquoi, au jour d’aujourd’hui, il n’y a pas matière à débattre de cela, c’est prématuré, je ne peux rien vous communiquer". C’est précisément pour entendre cela dans la bouche de la direction (J.-P. Gauvignon, DRH) que nous avions insisté pour que ce thème reste à l’ordre du jour du CE. Pour entendre aussi la direction affirmer que personne ne travaillait sur le sujet au Progrès, et qu’en gros, il se passe peut-être bien quelque chose au sein d’Ebra mais on ne sait pas quoi. Rien sur l’avenir du futur site web du Progrès et de ses salariés, rien sur les chargés de mission embauchés ici et là, rien sur l’éventualité de création d’un futur site qui soit commun à tous les titres du groupe (hypothèse).

Etrange silence, de la part d’un directeur (Pierre Fanneau), qui clame partout que les vilains syndicats l’empêchent de dévoiler ses projets. Alors J.-P. Gauvignon et J.-C. Lassalle (rédaction) se sont maladroitement renvoyés la balle pendant cinq longues minutes. Un festival de poncifs. On l’aura compris, sur la question du Multimédia, nous n’en sommes qu’à la "réflexion stratégique globale", et mêmes aux "préliminaires" d’une discussion qui se fait sans nous. Et sur notre dos ? »

Dauphiné Libéré : Saint-Bonnet Emmanuel et Pradelle Jean-Louis

Il y a un site appelé www.ledauphine.com.

Il reprend un article par département et par jour, ainsi que les papiers nationaux et internationaux AFP et Reuters. Il sert d’interface avec les lecteurs, qui peuvent répondre à un sondage ou envoyer du courrier. Certaines lettres et le résultat du sondage paraissent page 2 du journal. Il comprend enfin des pages petites annonces, annonces légales, et abonnements.

Le site est géré par deux journalistes qui ont une carte de presse et travaillent selon la convention collective.

Quand aux droits d’auteur, le blocage est complet depuis deux ans. Il n’y a qu’un accord à minima : 80 ? annuels pour la mise en ligne des articles plus pourcentage sur vente des archives.

Le SNJ, FO, la CFTC et la CGC avaient proposé un fixe plus important, en partie au vu des développements prévus pour le site Web. Mais la CFDT a fait sa chochotte et la Filpac s’en est mêlé en réclamant un partage des droits pour tous les salariés. Résultat : le patron se retranche maintenant derrière le rachat par l’Est Républicain pour arguer qu’il n’a plus les mains libres.

Dans le dernier trimestre 2006, le chef de la cellule Internet a commencé une tournée dans la rédaction pour expliquer « l’avenir du métier de journaliste ». En résumé, " « votre métier va changer, place au citoyen-journaliste, au lecteur qui va nous envoyer directement des infos via le portail Web et aux unes qui seront choisies par les internautes par vote sur le site... »

Aux dernières nouvelles, la tournée s’est brutalement arrêtée, la direction générale lui ayant discrètement conseillé de remballer sa marchandise. Au delà de cet épisode caricatural, les pressions sont plus soft mais directes.

Lorsqu’il est évoqué le dossier des droits d’auteur, la direction explique que « le support va évoluer, qu’il va falloir recueillir l’information différemment, en plus du travail habituel », notamment via des prises de son ou d’images pour le site. Les reporters photographes sont particulièrement en première ligne.

La Provence : Catherine Versini

Projet de site actuellement en préparation. Devrait être lancé vers le 15 février.

Il s’agira d’un portail régional, avec journal en PDF, actu en ligne, dossiers, blogs.

Il y a une équipe dédiée de 5 journalistes, avec statuts (et formation) de journalistes. Un seul membre a davantage un profil de webmaster mais il est recruté comme journaliste.

L’accord de droits d’auteur est en cours d’élaboration. Il y a eu 4 réunions, la prochaine a eu lieu le 17 janvier.

Le fonctionnement du futur site : il est apparu que l’ensemble de la rédaction serait sollicitée pour alimenter un "fil d’informations continu". La direction a fermement fait comprendre qu’il fallait « faire des efforts, étant donné les difficultés actuelles du journal » et qu’il n’était pas envisageable de négocier quoi que ce soit.

Le DS SNJ explique : « A partir de là, la rédaction est divisée : les journalistes ont très envie que le site existe enfin, et certains d’y de participer, par exemple sous forme de blog. Ils nous reprochent de vouloir "bloquer" ce qui leur parait comme LA solution pour sortir de la crise. D’autres se demandent jusqu’à quand on va leur demander d’assumer de nouvelles charges de travail sans jamais rien en contrepartie. C’est le cas en particulier des équipes qui sont en région, qui fournissent jusqu’à 2 fois plus de boulot que ceux du siège, où les effectifs sont plus confortables. »

Les DNA : Laurence Rey

Le site web DNA existe depuis l’automne 1997. Avec l’accord, signé le 9 avril 1999 (après un petit procès...), il y a eu création d’un poste de journaliste dédié à Internet. Actuellement, ils sont deux, qui travaillent aussi partiellement au reportage Région.

Le premier accord DA a été signé le 9 avril 1999. Il est loin d’être parfait, puisqu’il n’y a pas de convention expresse individuelle, ni d’adhésion à la SCAM. Par contre, il n’a pas cession autorisée à des tiers. Un deuxième avenant a été signé sur la cession à un site pour non-voyants. Un troisième avenant sur les panoramas de presse a été signé le 3 juin 2003, avec une rétribution un peu meilleure à la clé.

La direction souhaite notamment que les photos non parues soient injectées sur Internet, avec un accès payant. Les reporters-photographes sont réticents. « Si l’ensemble des photos sont publiées sur le site Web, que nous restera-t-il pour la version papier ? L’idée serait plutôt de n’injecter des photos que sur quelques événements bien précis (style fête de Noël ou autres). » explique le DS

Un autre problème se pose également en cas de non-parution du journal (grève Filpac par exemple). Les articles et photos paraissent sur Internet, dont l’accès est entièrement gratuit ce jour-là.

L’Union de Reims : Philippe Mellet

Il existe à ce jour un site Internet L’UNION, très minimaliste : les articles sont basculés automatiquement. L’internaute choisit son département (Ardennes, Aisne ou Marne) et il peut lire l’édition du jour.

Un accord avait été signé (2000) au terme duquel chaque journaliste perçoit une indemnité annuelle au demeurant modeste ; l’accord prévoyait un état des lieux avec versement d’un pourcentage sur la publicité, mais le site étant mauvais, il n’y a pas de pub...

La nouvelle direction du pole CAP (Champagne Ardenne Picardie) de Hersant Média (ex France Antilles) veut lancer dans les semaines qui viennent un nouveau site via une filiale spécialisée. Un journaliste a été recruté.

Le SNJ a demandé en CE et DP des précisions sur les missions de ce journaliste. Les réponses qui ont été faites sont assez timides : le journaliste n’aurait effectivement qu’un travail rédactionnel (choix des papiers à mettre en ligne, et éventuellement réécriture) ; mais curieusement, il n’est pas question qu’il soit rattaché au rédacteur en chef. Il dépendrait directement du PDG ! Pas question en revanche (pour l’instant) qu’il y ait une incidence sur le travail des localiers, reporters ou SR de la version papier. »

La Marseillaise : Matthieu Gentile

Il y a un site embryonnaire. Il est alimenté par les articles des journalistes "papiers". Donc pas d’équipes dédiés (un webmaster mi temps Internet, mi temps locale de Marseille) Il n’y a pas d’accord de droits d’auteur

Le Parisien : Frédéric Augendre

La situation actuelle :

Le site Internet n’a pas de journaliste. Il les a tous licenciés voici plusieurs années lors d’un plan social. Depuis, le site ne produit plus de "contenu journalistique" autonome. On y trouve le Parisien du jour et les archives, sous forme payante (encadrée par un accord droits d’auteurs). S’y ajoute, pour l’info "en temps réel", un fil de dépêche Reuters. Le site est édité par la société e-Paris, filiale à 100% du Parisien. Les salariés de cette société sont uniquement des techniciens (informaticiens, webmasters) qui bénéficient d’un sous-statut (convention collective très minimale) par rapport aux techniques ou aux administratifs du Parisien.

Le discours officiel de la direction : Volonté affichée de rattraper le retard pris sur le web par le Parisien, en développant et en enrichissant le site. C’est l’un des axes de développement annoncés parmi d’autres, dont : un magazine du samedi, et un nouveau quotidien à 50 centimes d’euro pour contrer le lancement d’un Bild "à la française". Ces deux derniers projets pourraient se concrétiser sur du moyen terme, tandis que le web semble plutôt relever du court (voire très court terme). Annonce de la direction : ces projets se feront "à moyens constants". D’où la réorganisation envisagée (suppression du SR) qui a mis la rédaction en grève en décembre. Chacun de ces nouveaux médias aura-t-il une équipe rédactionnelle "dédiée" ? Réponses évasives de l’employeur : "je n’ai pas d’idée arrêtée", "je crois aux ressources mutualisées", "une certaine forme de polyvalence peut avoir du sens", etc. Et toute négociation avec les partenaires sociaux est renvoyée à une date ultérieure ... lorsque les idées seront arrêtées.

Et pendant ce temps-là :

La direction avance. Affirmation que le site Internet ne pourra être absent de la fin de la campagne présidentielle, ou de la Coupe du monde de rugby (septembre-octobre). Des responsables de la rédaction planchent sur des projets dont nous ne savons rien. On perçoit bien qu’il va être demandé à tel ou tel de dépanner pour le web, à la petite semaine. Et la brèche sera ouverte. En l’absence d’un directeur de la rédaction (poste toujours vacant), le directeur adjoint de la rédaction en charge du dossier laisse entendre qu’il voudrait qu’une équipe de journalistes travaille plus spécifiquement sur le web, mais qu’il ne faudrait pas que le site soit coupé du papier. Il faut notamment, selon lui, que le site soit "sous contrôle" de la rédaction papier (de là à dire que c’est un service de la rédaction, avec lequel les échanges seraient totalement perméables, il n’y a évidemment qu’un pas, qu’il ne franchit pas forcément).

Le SNJ :

Nous venons de demander par écrit (mail) l’ouverture urgente d’une négociation sur le sujet. Que devrons nous réclamer ? Il va de soi que le site doit avoir sa propre rédaction (et donc sa propre rédaction en chef). Comment assurer la cohérence des lignes éditoriales entre les deux médias ? Comme à l’Equipe (ou chez Hachette), par la création d’un poste de directeur des rédactions, qui chapeaute des rédactions autonomes entre elles ? Devons-nous réclamer (c’est plus satisfaisant sur le terrain des principes) que les journalistes du web soient salariés de la société e-Paris ? Dans les faits, cela risque de se traduire (comme pour les employés) par un statut moins avantageux entre la rédaction d’eParis et celle du Parisien. Des journalistes du papier pourraient être détachés au web, en gardant salaire et avantages, mais les nouveaux embauchés ? Il faut aussi aborder la question des "synergies" éditoriales. Quels garde-fous poser à la reprise d’articles ou d’infos sur le web AVANT publication du papier ? Un journaliste du papier peut-il être appelé à écrire pour le web (et réciproquement) ? Sur la base du volontariat ? Contre rémunération ? A la pige (à la tâche) ? Forfaitaire ? Avant même de savoir s’il y aura une négociation ou comment elle s’engagera, il faudrait d’urgence définir nos principes.

Merci de nous y aider.

Extrait d’un tract SNJ - Le Parisien daté du 7 février sur les nominations du nouveau directeur de la rédaction et trois nouveaux membres de la direction.

« Sur le recrutement en cours d’un responsable du développement.

Cette annonce confirme que la direction avance dans ses projets, et notamment sur le web. Il est d’autant plus urgent d’ouvrir les discussions entre partenaires sociaux sur la faisabilité et les conséquences de tels projets, en termes d’effectifs, de rémunérations, de définition des missions professionnelles. Le SNJ souhaite que le parisien.com devienne un site journalistique, mais il tient à ce que cette évolution s’inscrive dans un cadre. Nous tenons, notamment, à ce que chaque media, chaque publication, dispose d’une équipe rédactionnelle dédiée. Le style, le format, le rythme du papier et du web ne sont pas identiques. Il ne saurait être question de demander aux mêmes journalistes de réaliser, de front, la réalisation de deux medias distincts.

En conclusion.

La mission du nouveau directeur de la rédaction sera, nous a-t-on annoncé, « de transformer ces journaux (NDLR-Le Parisien et Aujourd’hui en France) en marques multimédia ». Il aura à « organiser, redéployer, animer les services de la rédaction pour atteindre cet objectif ». Tout est dit : le Parisien ne saurait modifier son organisation ou redéployer ses effectifs sans redonner toute leur place à la concertation et à la négociation. »

 

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