Hommage au journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff tué en reportage en Ukraine

Le SNJ, le SNJ-CGT et la CFDT-Journalistes a rédigé cette déclaration à l’occasion de ce 31 congrès mondial de la FIJ.

Le journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff a été tué ce lundi 30 mai en Ukraine alors qu’il exerçait sa mission d’informer.

Envoyé spécial en Ukraine, Frédéric Leclerc-Imhoff, 32 ans, travaillait pour la rédaction de BFMTV sous contrat précaire. Il effectuait un reportage dans la région de Severodonetsk quand il a été mortellement touché par un éclat d'obus. Il était accompagné par notre confrère Maxime Brandstaetter, qui travaille pour la même rédaction, et par Oksana Leuta, leur fixeuse. Maxime Brandstaetter a été blessé mais ses jours ne sont pas en danger.

Réunis au 31^e congrès mondial de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) à Mascate (Oman), les membres de la FIJ présentent leurs plus sincères condoléances à sa famille et ses amis, et partagent l'immense peine des collègues de Frédéric.

Le parquet antiterroriste français a annoncé l'ouverture d'une enquête pour crimes de guerre, quelques heures après la mort du journaliste reporter d’images. Les membres de la FIJ réclament que toute la lumière soit faite sur les circonstances précises de ce drame.

Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine en février, au moins huit journalistes ont été tués en reportage. Cette spirale meurtrière contre les professionnels de l'information est insoutenable.

Les membres de la FIJ demandent donc de soutenir le projet de convention  FIJ pour la protection des journalistes et des professionnels des médias afin qu’elle soit adoptée aux Nations Unies. Les auteurs des crimes qui visent les journalistes ne peuvent rester impunis.