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Section SNJ Pays de Loire

[Filpac-CGT - SNJ du Courrier de l'Ouest]

La direction du Courrier de l’Ouest confirme le démantèlement de notre journal

 

Lors d’une réunion d’information du Comité social et économique (CSE) du Courrier de l’Ouest ce jeudi 29 avril à Angers, la direction a confirmé ce que nous savions déjà : le projet de déménagement de la rotative dAngers à Nantes en 2023. La Filpac-CGT et le SNJ, organisations syndicales représentatives au Courrier de l’Ouest, ont exprimé leur vif désaccord sur ce démantèlement de notre journal. 

 

 

La direction projette d’arrêter la rotative le 30 décembre 2022, de la déménager en 2023 et de lancer la production des journaux du Courrier de l’Ouest depuis Nantes dès 2024. Un nouveau bâtiment serait construit à Nantes. La direction du Courrier de l’Ouest met en avant un investissement de 17 millions d’euros, avec l’ajout d’une tour quadri. La rotative, aujourd’hui propriété à 70% du Courrier de l’Ouest et 30% du Maine-Libre, deviendrait 100% propriété du Courrier de l’Ouest puisque Le Maine-Libre serait tiré à Rennes.

 

 

Vos élus Filpac-CGT et SNJ ont demandé pourquoi la rotative hébergée à Ouest-France Nantes resterait propriété du Courrier de l’Ouest au lieu d’être rachetée directement par Ouest-France. Pas de réponse claire, si ce n’est entre les lignes : Ouest-France ne veut pas payer et continue à presser le citron du Courrier de l’Ouest. Ou comment les petits doivent payer pour maintenir le gros à flot.

 

 

En 2006, année du rachat du Courrier de l’Ouest par Ouest-France, le groupe SIPA s’était engagé à maintenir l’outil industriel à Angers. C’est la raison pour laquelle, à l’époque, les salariés avaient opté pour le projet de rachat du groupe rennais. Ce contrat a été rempli en 2008 avec l’investissement d’une Wifag, rotative suisse. Quinze ans après, le groupe SIPA ne tient pas parole, au nez et à la barbe des élus locaux qui avaient été invités en grandes pompes pour l’inauguration.

 

 

Ce projet de transfert est un bien mauvais signal envoyé aux salariés du Courrier de l’Ouest, qui redoutent d’être réduits à peau de chagrin ces prochaines années. Depuis le rachat, SIPA a multiplié les mutualisations, faisant fondre le nombre de salariés de 350 à 165 équivalents temps plein aujourd’hui ! SIPA est chapeauté par l’Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste (sic !).

 

 

En termes d’emplois, 48 salariés du technique seraient concernés : 25 salariés seraient affectés à Nantes ou à Rennes (sous contrat Ouest-France pour tirer des Courrier de l’Ouest sur une rotative nous appartenant) et 23 salariés seraient concernés par un départ à la retraite ou préretraite. Un plan de sauvegarde de lemploi devrait donc souvrir au 1er septembre prochain au Courrier de lOuest

Ce projet de transfert de la rotative risque à court et moyen termes de marquer le début de la fin pour Le Courrier de l’Ouest et ses salariés : 

  • Le Courrier de l’Ouest, leader sur son territoire, risque de perdre gros en termes d’image et de crédibilité auprès de ses lecteurs, clients et annonceurs;
  • Les éditions de l’Est du département (notamment Saumur, voire Nord-Anjou) vont trinquer, car encore plus éloignées de Nantes que d’Angers;
  • Le plan de tirage (heure de bouclage) risque d’être en défaveur du Courrier de l’Ouest;
  • Les mutualisations vont continuer de plus belle, en désossant Le Courrier de l’Ouest de tous ses services supports, de comptabilité et administratifs, qui seront pilotés depuis Rennes;
  • Notre présence au siège des Maulévries (où nous sommes implantés depuis 1973) n’est plus assurée;
  • Le regroupement des rédactions du Courrier de l’Ouest et d’Ouest-France dans un même bâtiment représente l’étape suivante, avec une atteinte à la liberté éditoriale de chacun des titres, et, à terme, une atteinte sur le pluralisme de la presse (pourtant garantie par notre Constitution). 

 

 

La direction du Courrier de l’Ouest motive ce choix par la rationalisation des coûts de production et par l’amélioration du contenu des journaux, dans le cadre d’un nouveau projet industriel de modernisation, alors que le groupe a perdu 310 000 exemplaires par jour par rapport à 10 ans. 

 

 

La Filpac-CGT et le SNJ estiment que d’autres pistes n’ont pas été clairement exploitées jusqu’au bout par l’actionnaire pour maintenir le site d’Angers. Au final, c’est Ouest-France qui réalise la belle opération financière en aspirant la rotative, les savoir-faire et compétences du Courrier de l’Ouest, qui devra un simple supplétif de Ouest-France.

 

 

 

 

 

 

 

 

Contacts presse : 

Yohann Lévêque, délégué syndical Filpac CGT - 06 51 24 55 47.

Marie-Jeanne Le Roux, déléguée syndicale SNJ - 06 60 58 86 46.

Emmanuel Poupard, élu titulaire SNJ au CSE - 06 86 69 55 50.

 
Angers le 29 Avril 2021

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