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Section SNJ Pays de Loire

La direction du Courrier de l’Ouest est coupable de ne rien faire

La restitution du diagnostic « Qualité de Vie au Travail/Risques Psychosociaux » aura lieu le mercredi 11 mai par visio. Le CSE du Courrier de l’Ouest a déjà eu la présentation de ce document le 22 mars dernier. Durant cette réunion du CSE, vos élus SNJ ont partagé avec Lénaïck Le Gratiet, directrice du cabinet Galiléa qui a effectué la restitution du diagnostic, un certain nombre de constats, présents dans l’entreprise depuis des années, récurrents et non-résolus. Le directeur général délégué Marc Dejean n’a alors pas souhaité formuler de remarques (cf. Compte rendu du CSE du 22 mars en copie), encore moins de commentaires, bons ou mauvais.

Un mois a passé depuis cette réunion de CSE et le personnel du Courrier de l’Ouest a « enfin » eu signe de vie – par e-mail – de la direction avec cette invitation à la restitution du diagnostic. Pour autant, faut-il s'en réjouir ? Pas vraiment.

Le SNJ estime que la direction est responsable du climat anxiogène qui pèse sur les épaules des salariés du Courrier de l’Ouest, de la secrétaire au rotativiste en passant par le journaliste de terrain ou le SR et même le chef d’agence. Pire, la direction est coupable de ne rien faire. Le 22 mars, le cabinet Galiléa a signalé que neuf salariés du journal sont en grande détresse. Qu’a fait la direction depuis ? Rien, absolument rien (1).

Au lieu d’être aux ordres de Rennes, ne devrait-elle pas se soucier des salariés du Courrier de l’Ouest dont elle a la responsabilité ? La vie d'une entreprise, ce n’est pas que des économies et des bénéfices. Quant à la direction des Ressources humaines, cela fait longtemps que son inertie n’étonne plus personne.

Sur le terrain, les injonctions contradictoires, le manque de moyens, la charge de travail des valideurs/chefs d’agence, l’absence de dialogue avec la direction générale étouffent l’envie, l’enthousiasme de bon nombre de collègues, lassés de faire les frais d’un management complètement hasardeux, voire désastreux. Sur le terrain, on signale au SNJ un manque criant d’empathie de la direction envers celles et ceux qui font le journal tous les jours. Sur le terrain, combien de collègues n’ont pas digéré une décision arbitraire venue d’en haut, sans explications et sans dialogue constructif ? Sur le terrain, des confrères et des consœurs craquent, posent des arrêts maladie, souffrent de conflits de valeurs.

Face à ce constat alarmant, le SNJ somme la direction générale du Courrier de l’Ouest de mettre en œuvre sans plus tarder des mesures immédiates en concertation avec les élus du personnel afin de restaurer la confiance avec les équipes de la rédaction. Les préconisations du cabinet Galiléa ne doivent pas rester dans un tiroir. Notons au passage que des préconisations similaires avaient déjà été formulées lors du droit d’alerte de 2013, sans que ces propositions soient suivies d’effet malgré l’engagement écrit de la direction de l’époque.

Afin de soulager la charge mentale des chefs d’agence qui effectuent des journées bien trop longues, le SNJ exige de revoir l’organisation de la validation des pages. L’arrivée du webfirst dans les locales a été plaquée sur la même organisation qu’auparavant, avec quelques aménagements insuffisants. A Ouest-France, Eidos (qui a coûté plus de 13 millions d’euros ; NDLR) a permis la création de SR web.

Alors que la première réunion sur le plan social va ouvrir ce mardi 26 avril (un an après l’annonce par la direction de fermer le site de production d’Angers ; NDLR), le SNJ rappelle que le projet de la direction de transférer la rotative n’a aucun fondement économique viable puisque Le Courrier de l’Ouest gagne de l’argent. Matthieu Fuchs avait même annoncé une économie de 10 millions d’euros par an pour le groupe. Ce projet de déménagement risque non seulement d’entraîner des conséquences sur la rédaction mais aussi sur la totalité de l’entreprise, qui n’aura plus le même modèle économique sans sa rotative accolée à la rédaction à Angers.

Aussi, face à la dégradation continue des conditions de travail des journalistes, alors que le transfert de la rotative semble déjà acté pour la direction, le SNJ organise une assemblée générale de la rédaction lundi 9 mai en visio de 12 h 30 à 14 heures. Le lien vous sera envoyé prochainement.

Le SNJ appelle la communauté des journalistes à rester soudée dans un moment comme celui-là. Seule l’instauration d’un rapport de forces suffisant permettra de faire entendre raison à la direction du Courrier de l’Ouest, qui a perdu l’oreille du terrain.

 

 

(1) Selon l'article L. 4121-1 du Code du travail, l'employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Dans ce cadre, l'employeur ne doit pas seulement diminuer le risque, mais doit l’empêcher.

Angers le 25 Avril 2022

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