Formulaire de recherche


SNJ - 33 rue du Louvre - Paris 75002 - 01 42 36 84 23 - snj@snj.fr - Horaires


Communiqués de presse

Le SNJ à plein régime contre la casse des retraites


Le SNJ appelle l’ensemble des consœurs et confrères à rejoindre le mouvement de grève et à participer massivement aux manifestations de ce vendredi 24 janvier pour obtenir le retrait du projet gouvernemental de réforme des retraites.



Mercredi 15 janvier, le président de la République a conclu ses voeux à la presse par une invitation aux journalistes : « Il nous faut réussir à faire œuvre commune ». Alors que le mouvement social sans précédent contre la réforme des retraites demeure toujours majoritaire dans l’opinion publique, le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, appelle, lui, à « faire œuvre commune » avec les manifestants et les grévistes.

Avec son régime par points démantelant le système par répartition et sa « règle d’or » visant à l’équilibre budgétaire, ce projet gouvernemental heurte de plein fouet les conquêtes sociales des salarié-e-s, en général, et des journalistes, en particulier. Il fait des droits à la retraite une pure et simple variable d’ajustement : baisse des pensions via la généralisation de la décote, report de l’âge de départ, maintien des inégalités entre les femmes et les hommes, pénalisation des plus précaires par le biais du calcul des droits sur toute la carrière, et non plus les 25 meilleures années - ce qui peut être particulièrement dévastateur pour les journalistes payé-e-s à la pige, déjà affecté-e-s par le durcissement des règles d’indemnisation à l’assurance chômage -, encouragement à la capitalisation, etc. Derrière la grosse ficelle du « recul » sur l’âge pivot, remplacé dans les faits par un « âge d’équllibre », tout pousse à rejeter totalement ce projet du gouvernement Philippe. Toutes les analyses sont ici.

La sympathie et le soutien ne vont pas suffire pour imposer le retrait de cette contre-réforme. Comme le demande l’intersyndicale interprofessionnelle nationale, dont notre Union syndicale Solidaires fait partie, il est temps d’étendre le mouvement dans de nouveaux secteurs d’activités, et chacun doit s’interroger sur ses responsabilités face au défi lancé par un pouvoir pariant cyniquement sur le pourrissement du conflit.

Des mouvements de débrayages et de grèves ont déjà lieu dans les médias : c’est le cas à Radio France, à Libération, à Médiapart, à France Télévisions, à l'agence de presse AEF, dans le groupe Ebra, à La Dépêche du Midi, à Publihebdos, dans le groupe Médias Participations, etc. Il est sans doute temps de les coordonner pour leur donner plus de force et de visibilité.

Le SNJ appelle ses délégués et ses militants à déterminer dans  leurs entreprises de presse avec tous les  salarié-e-s, leurs modalités de participation au mouvement de grève engagé depuis le 5 décembre. Cela peut bien sûr passer par le versement d’une partie de nos salaires dans les caisses de solidarité avec les travailleuses-eurs en grève reconductible, mais cela doit aussi pousser à nous engager plus fermement en tant que journalistes et salarié-e-s des entreprises de presse dans le mouvement social…

La prochaine journée de mobilisation interprofessionnelle est fixée au vendredi 24 janvier, jour de l’examen du projet de loi en Conseil des ministres. Le SNJ appelle toute la profession à faire entendre son opposition de manière plus éclatante et déterminée. Toutes et tous en grève et dans les manifestations !

 

Paris, le 21 Janvier 2020

Thèmes : Retraite

accès pour tous