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Communiqués des sections
Section SNJ Groupe EBRA

Merci qui ?


Communiqué commun des sections SNJ des neuf titres (*) du pôle presse du Crédit Mutuel, réunies à Besançon les 1er et 2 février.



Savez-vous quel est le point commun à l’ensemble de nos titres ? La réponse tient un en mot : Euro Information (EI) ! La filiale informatique du Crédit Mutuel a marqué nos entreprises au fer rouge. A un tel point qu’aujourd’hui, le travail de chaque salarié d’Ebra est dépendant d’un logiciel créé ou développé par ce satellite du Crédit Mutuel Centre Est Europe. Merci Qui ? Merci Michel Lucas.

A l’évidence, ce sont les outils d’Euro Information qui dictent les organisations de travail, conditionnent l’avenir de nos entreprises et agissent socialement sur nos effectifs en frappant lourdement l’emploi. C’est le constat à la fois élémentaire et inquiétant qu’ont dressé les élus des sections SNJ des neuf titres (*) du pôle presse du Crédit Mutuel, réunies à Besançon les 1er et 2 février.

Les représentants SNJ des journalistes s’interrogent aussi sur les conséquences du remaniement annoncé à la tête du Crédit Mutuel. Michel Lucas est en train de passer le relais de ses mandats bancaires à son successeur Nicolas Théry. Dans quelle mesure le pôle presse est-il impacté par cette succession ? Selon ses propres dires, Michel Lucas reste le patron des journaux… pour le moment.

Rappelons que jusqu’ici, les raisons profondes de l’investissement du Crédit Mutuel dans la presse n’ont jamais été clairement exprimées. Les seules stratégies visiblement à l’œuvre sont celles d’une réduction de la masse salariale et d’économies à grande échelle basées sur la mutualisation. Grâce à l’installation d’outils informatiques communs. Michel Lucas a créé le PEL, le Plan d’Epargne Logiciels. Il les place depuis quatre ans dans nos boîtes pour que cela lui rapporte des intérêts plus tard, sous la forme de royalties et contrats de maintenance.

Mais pour quel bilan ? Humainement, on n’a jamais été aussi peu nombreux : un millier de postes ont été supprimés en 6 ans. Economiquement, ces coupes franches n’ont pas enrayé la chute de nos résultats financiers car, parallèlement, les directions générales, dans leur ensemble, ont montré leur difficulté ou leur impuissance à développer le chiffre d’affaires de nos entreprises. Pour le volet éditorial, les ambitions sont très limitées. Et axées essentiellement sur la volonté de mutualiser les contenus, des IG aux infos locales, et de «  générer des clics » en bricolant des organisations de travail.

Mais c’est bien une claque financière qui frappe violemment nos comptes de résultat. L’endettement est abyssal. Ce qui compte, ce n’est pas tant le contenu, c’est la marque !  Sous toutes ces formes. Vous croyez que le lecteur ne l’a pas vu ? Bien sûr que si. Mais ce n’est pas fini ! Car les orientations prises aujourd’hui par le groupe de presse qui-n'en-est-pas-un, ne sont certainement pas éditoriales. Les produits annexes, suppléments sponsorisés, soirées événements et autres ballons d’essai lancés depuis six ans ne donnent globalement rien de probant économiquement. Et nous éloignent de notre déontologie.

Et si demain le Crédit Mutuel disparaissait de l’organigramme, que resterait-il de ses années de contrôle ? Rien, en tout cas, permettant à nos sociétés de voir l’avenir plus sereinement et aux salariés de conserver leur emploi ! Au final, il n’y a que Michel Lucas qui, avec Euro Information, a souscrit une assurance-vie !


(*) Les Dernières Nouvelles d'Alsace, L'Alsace, L'Est Républicain, Le Républicain Lorrain, Vosges Matin, Le Bien Public, Le Journal de Saône-et-Loire, Le Progrès, le Dauphiné Libéré.


 

Besançon, le 03 Février 2016

Thèmes : Presse écrite

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