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Communiqués de presse

Poursuivi pour une rébellion imaginaire, le journaliste Guillaume Bernard a été relaxé


La justice ne pouvait que parvenir à cette conclusion : le journaliste Guillaume Bernard est innocent. Interpellé le 12 octobre dernier lors d'une manifestation de Gilets jaunes, il avait pourtant été poursuivi pour rébellion. Il comparaissait ce vendredi 15 novembre au matin devant le tribunal correctionnel de Toulouse, soutenu par une quarantaine de militants du SNJ, de la Ligue des droits de l'Homme, de l'association des journalistes de Toulouse (AJT) et ses collègues de travail de Rapports de forceEcomNewsSans Transition Magazine,...

Pour fonder ces poursuites, le parquet insistait sur le fait que Guillaume Bernard avait fait un « mouvement d'épaule » lors de son interpellation. L'avocat du policier, seul à attester des faits, imaginaires, reprochés à Guillaume Bernard, tentait, en vain, de discréditer les publications pour lesquelles travaille le journaliste.

« On ne peut pas diviser les journalistes ! », s'exclamait pour sa part Claire Dujardin, avocate de Guillaume Bernard. L'avocate relevait d’ailleurs les nombreuses atteintes à la liberté de la presse constatées lors du mouvement des Gilets jaunes, citant le SNJ qui en a répertorié près de 200. En effet, outre le comptage de notre confrère David Dufresne qui a documenté 115 cas, de très nombreuses consœurs et confrères ont interpellé le SNJ et lui ont demandé conseil, ayant été confrontés à ces entraves directes à la liberté de la presse.

Il est important de relever que la presque totalité de ces agressions n’ont été perpétrées ni au cours d’affrontements ni au cours de charges et que dans tous les cas ou presque les journalistes étaient clairement identifiables. C’est pourquoi le SNJ n’a cessé d’alerter publiquement les responsables politiques au plus haut niveau. En vain !

Les 12 et 13 octobre dernier, Guillaume Bernard a, pour sa part, passé 27 heures en garde-à-vue. Il avait pourtant communiqué sa fonction de journaliste. Lors de sa sortie de cette garde-à-vue prolongée, le commissaire lui a d’ailleurs fortement déconseillé de revenir en manifestation, « journaliste ou non ». Peine perdue : il couvrira avec la même rigueur la mobilisation des Gilets jaunes.

 

SNJ section Midi-Pyrénées Tél., fax, répondeur : 05.62.11.35.04. email : snj.ddm.midipyrenees@gmail.com

 

Toulouse, le 15 Novembre 2019

Thèmes : Liberté

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