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Communiqués de presse

Protection des sources : attention parquet glissant !


Le mardi 11 juin à Alfortville (Val-de-Marne), Taha Bouhafs a été violemment interpellé par les forces de l’ordre alors qu’il couvrait pour le site d’information Là-bas si j’y suis une manifestation de soutien à des travailleurs sans papiers dans un centre Chronopost.

Bien qu’ayant fait mention de son statut de journaliste, il a été brutalisé lors de l’arrestation, ce qui lui a valu une épaule déboîtée et dix jours d’ITT. Son avocat a annoncé avoir déposé plainte pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ». Placé en garde à vue, il a été remis en liberté avec une convocation au tribunal pour « outrage et rébellion sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

Lors de sa garde à vue, les policiers ont saisi son smartphone, ce même appareil qui lui avait servi à filmer les images d’un certain Alexandre Benalla, le 1er mai 2018, place de la Contrescarpe. Outre le fait de constituer son principal outil de travail, ce téléphone contient évidemment toutes ses images et tous ses contacts.

Première organisation de la profession, le Syndicat national des journalistes (SNJ) apporte son soutien à Taha Bouhafs, et s'interroge sur les motivations du parquet de Créteil, qui a récupéré le téléphone, placé sous scellés. Une fois encore, un procureur prend une initiative en contradiction avec la loi du 4 juillet 2010. Cette confiscation constitue une atteinte caractérisée à la protection du secret des sources des journalistes, pierre angulaire de la liberté de la presse. Les intimidations et les violences contre les journalistes doivent cesser.

 

Paris, le 16 Juin 2019

Thèmes : Liberté

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