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Communiqués de presse

Un 8 mars pour l'égalité des salaires et contre la précarisation des femmes


Il y a dix ans, plusieurs lois et décrets ont renforcé les obligations des entreprises françaises en matière de lutte contre les inégalités femmes/hommes au travail.

Une décennie plus tard, l'objectif d'égalité n'est toujours pas atteint.

Le travail des commissions "égalité professionnelle" des Comités Sociaux et Economiques (CSE) reste colossal. 

Les crises récentes, en particulier celle liée au Covid-19, n'ont fait qu'aggraver cette situation. Les mères étaient deux fois plus susceptibles que les pères d'abandonner leur travail pour s'occuper d'enfants non scolarisés pendant la pandémie.

Plus de 75 % des emplois à temps partiel en France sont occupés par des femmes. Plus de 30 % des femmes travaillent à temps partiel, contre 8,4 % des hommes. Cela se traduit par moins de sécurité d'emploi, moins de chances de promotion, moins de salaire et plus de précarité pour les femmes.

Le secteur de la presse obtient-il de meilleurs résultats que les autres secteurs en matière d'égalité des sexes ? En 2021, selon les chiffres de la Commission de la Carte d'Identité des Journalistes Professionnels (CCIJP), les femmes représentaient 48,8 % des cartes de presse (c'était 45,7 % il y a dix ans).

En revanche, elles sont majoritaires (51,4 %) parmi les journalistes "précaires" (piges, CDD). Et lorsqu'il s'agit des postes à responsabilité, les chiffres restent affligeant : selon le ministère de la Culture, on compte seulement 26 % de femmes côté rédaction en chef !

Quand on s'intéresse aux salaires des journalistes, les situations sont très différentes d'une entreprise à l'autre mais les élues et élus SNJ dénombrent encore beaucoup trop de rédactions où, à travail égal et ancienneté égale, les femmes sont moins bien payées que les hommes.

Si des progrès ont été constatés dans certaines entreprises de presse, ils restent insuffisants et les déséquilibres femmes/hommes restent criants dans les rédactions. Il est de la responsabilité des employeurs et des pouvoirs publics de prendre enfin les mesures qui s'imposent, comme nous l'exigions le 8 mars 2021 dans cette plateforme revendicative unitaire.

En cette Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous appelons tous les journalistes à participer aux manifestations organisées ce mardi 8 mars.

Au cœur des cortèges, rejoignez les militantes et militants SNJ, et défilons pour réclamer une réelle égalité !

 

Paris, le 07 Mars 2022

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