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Communiqués de presse, Communiqués des sections
Section SNJ Midi Pyrénées

Centre Presse Aveyron

La précarité, ça suffit comme ça !

La rédaction en grève

Réunie ce vendredi 24 octobre 2014 en assemblée générale, la rédaction de Centre Presse Aveyron a décidé de se mettre en grève pour protester contre les refus réitérés de la direction de notre entreprise de régulariser la situation de deux de nos collègues illégalement maintenus dans cette précarité.

Cet appel à la grève est en effet le dernier moyen d’action qui n’ait pas encore été mis en oeuvre par la section syndicale du SNJ afin que soit respectée notre convention collective nationale de travail des journalistes. Ainsi malgré nos questions successives posées dans le cadre des réunions des délégués du personnel, malgré notre lettre recommandée adressée à la direction, malgré le courrier de l’inspection du travail demandant à la direction de « régulariser leur situation sans délai », nos deux collègues se trouvent maintenus dans un statut précaire et ce en violation flagrante de notre convention collective. Laquelle stipule clairement que le statut de journaliste pigiste ne peut s’entendre « qu’à titre occasionnel ». Ce statut précaire ne peut donc en aucun cas s’appliquer à des journalistes inscrits sur le planning collectif mensuel de travail, qui plus est pour y remplir des fonctions qui outrepassent et de loin l’indice auquel ils sont rémunérés.

Or cela fait désormais plus de 4 ans que cette situation insupportable perdure. Du fait de leur statut précaire, nos deux collègues se retrouvent de la sorte contraints de faire profil bas, tels des sans voix autant que des sans droits !

Durant cette interminable période, la direction n’a cessé de leur promettre une régularisation qui n’est jamais venue. Elle s’est en outre ingéniée à instiller des ferments de division au sein de la petite équipe dans laquelle travaillent nos deux collègues, le tout sur fond de burn out à répétition… En réduisant les effectifs de ce service des sports aux acquets (trois journalistes dont deux « faux pigistes » en poste) c’est désormais l’existence même de ce service qui se trouve lourdement menacée, tant sur le plan de la santé que de sa stabilité et donc de sa pérennité.

Cette situation n’a donc que trop duré.

Les juges des Prud’hommes vont bien évidemment en être saisis, mais on sait que les délais nécessaires à ce que justice soit rendue sont longs, bien trop longs quand on se retrouve face à une injustice aussi flagrante, source d’un malaise profond au sein de l’ensemble de notre rédaction. Voilà pourquoi nous nous mettons en grève aujourd’hui afin d’exiger dès à présent la régularisation immédiate de nos deux jeunes collègues de travail. Et il va sans dire que si cette première journée ne suffisait pas, d’autres pourraient suivre, de manière plus illimitée...

Par ailleurs les élus SNJ de la rédaction, qui ont recueilli plus de 90% des voix aux dernières élections du personnel, annoncent qu’ils refuseront toute rencontre avec les dirigeants du Groupe La Dépêche qui les ont sollicités en ce sens dans le cadre de leur projet de reprise du groupe Midi Libre. Cette fin de non-recevoir durera tant que notre convention collective sera bafouée.

Rodez, le 24 Octobre 2014

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