Cour criminelle du Vaucluse : laissez la presse travailler
Première organisation de la profession, le Syndicat National des Journalistes (SNJ) dénonce, comme l’Association de la presse judiciaire, les conditions d’exercice des journalistes accrédités au procès dit « de l’affaire Pélicot » et des viols de Mazan, qui se tient actuellement devant la cour criminelle du Vaucluse.
Alors que la partie civile a demandé, et obtenu la levée du huis-clos, voilà que le président de la cour argue de son « pouvoir de police de l’audience » et ordonne, au moment de la diffusion des images de ces viols, que tous les journalistes quittent la salle d’audience d’Avignon.
Pire, en ne leur permettant pas de revenir dans la salle juste après la diffusion, il les prive d'assister aux débats contradictoires sur ces pièces à conviction.
En accédant ainsi à la demande d’une partie des avocats de la défense, le président de la cour criminelle du Vaucluse entrave la liberté de la presse, indispensable à la restitution impartiale et crédible de ce procès très médiatique.
Ce huis-clos, imposé de fait par le président de la cour, devrait être au coeur de nouveaux débats, entre avocats de la défense et de la partie civile, vraisemblablement dès la reprise de l’audience, ce lundi.
Le SNJ demande avec force au président, Roger Arata, de laisser la presse faire son travail, dans l’intérêt de la justice et pour la sérénité des débats.
Paris
Dimanche 29 septembre 2024
Accès pour tous