Destructions de squats : halte aux entraves à la liberté de la presse !
Ce lundi 9 décembre, la préfecture a empêché les journalistes de Guyane d’accéder à une opération de destruction d’habitats informels, au lieu-dit « Les Manguiers », à Rémire-Montjoly.
Au prétexte du respect d’un « périmètre de sécurité », les reporters ont longtemps été cantonnés derrière un barrage de gendarmerie, à plusieurs centaines de mètres de l’endroit où se déroulait la destruction. Il a donc été impossible de filmer l’opération.
Les journalistes de Guyane la 1ère radio et télé, Radio Péyi, France Guyane et d’autres médias ont pu accéder au site seulement dans le cadre d’un « point presse » du directeur de cabinet du préfet, sans pouvoir filmer ni faire d’interview des familles expulsées.
Déjà, en novembre dernier, l’argument du « périmètre de sécurité » avait été invoqué pour empêcher les journalistes de Guyane la 1ère d’accéder au site de l’opération de destruction du squat « La Matine » à Cayenne.
Le SNJ dénonce fermement ces atteintes à la liberté de la presse.
S’il est légitime de garantir la sécurité des journalistes, cela ne doit pas empêcher les reporters de recueillir des points de vue éventuellement contradictoires, du côté des autorités mais aussi des familles expulsées.
Le SNJ demande instamment aux autorités préfectorales de permettre aux journalistes de faire leur travail lors des prochaines opérations de ce type.