Israël : aucun journaliste ne doit être contraint à signer des documents pour éviter l'emprisonnement
COMMUNIQUE DE LA FEDERATION INTERNATIONALE DES JOURNALISTES (FIJ) ET DE LA FEDERATION EUROPEENNE DES JOURNALISTES (FEJ)
Les journalistes français Omar Faiad et Yanis Mhamdi, qui se trouvaient à bord du navire Madleen, ont été arbitrairement arrêtés par les autorités israéliennes lors de l'interception du navire le 8 juin dans les eaux internationales, alors qu'il approchait des côtes de Gaza. Si Faiad a été libéré 24 heures après avoir signé une série de documents, Mhamdi est toujours détenu. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et la Fédération européenne des journalistes (FEJ) exigent que les journalistes ne soient pas contraints de signer des documents pour obtenir leur libération, car ils ont été injustement détenus dans l'exercice de leurs fonctions. La FIJ et la FEJ exhortent les autorités israéliennes à libérer immédiatement Mhamdi.
Les journalistes français Omar Faiad, qui travaille pour la chaîne Al Jazeera, et Yanis Mhamdi, qui travaille pour le média en ligne Blast, se trouvaient à bord du navire Madleen qui tentait d'acheminer de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza assiégée. Les deux journalistes, qui couvraient la mission Madleen, ont été arbitrairement arrêtés le 8 juin dans le cadre de leur travail.
Faiad est arrivé à Paris le 10 juin après avoir été expulsé par les autorités israéliennes. Pour obtenir sa libération, il a dû, selon son témoignage, signer une série de documents, dont une interdiction d'entrer sur le territoire israélien et une reconnaissance de l'illégalité de la mission humanitaire Madleen.
Le 9 juin, le ministre israélien des Affaires étrangères a déclaré sur le réseau social X que les personnes refusant de signer les documents d'expulsion seraient traduites en justice.
Selon son employeur, le média Blast, Mhamdi a refusé de signer les documents et est toujours détenu en Israël.
« Nous condamnons fermement l'arrestation arbitraire des journalistes Omar Faiad et Yanis Mhamdi, qui exerçaient leur devoir d'information du public, et exhortons les autorités israéliennes à libérer immédiatement M. Mhamdi. Aucun journaliste ne devrait être contraint de signer un document pour obtenir sa libération, surtout lorsqu'il a été arrêté arbitrairement », ont déclaré la FIJ et la FEJ dans un communiqué commun.
Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) s'associe totalement à ce communiqué de la FIJ et de la FEJ.