Près de 90 postes menacés
Un plan de départs volontaires autonome (PDVA) portant sur 70 emplois au sein de l’UES La Montagne (avec 11 créations) a été annoncé, mardi 18 juin, par la direction du Groupe Centre-France, qui taille une nouvelle fois dans la masse salariale pour tenter d’endiguer les pertes (baisse de la diffusion, projets de diversification au point mort, frais importants liés aux contentieux, dépenses importantes et parfois opaques en conseils stratégiques et études diverses...)
La direction a annoncé ce même jour son projet de cession de l’hebdomadaire Le Pays roannais (une quinzaine de journalistes), dans les six mois, sans autre précision sur une éventuelle reprise.
Les élus SNJ de tous les titres du Groupe – environ 1500 salariés dans huit quotidiens et neuf hebdos – sont révoltés et très inquiets face à cette nouvelle salve de mesures de régression, qui frappent lourdement les rédactions de La Montagne et de l’Eveil.
24 postes de journalistes, sur les 170 actuels, y sont menacés (et cinq créations prévues), ainsi que six postes d’employé.e.s de presse, particulièrement dans les agences. La fermeture de celle de Riom a même été décidée par la direction, qui indique qu’il s’agit d’« une volonté éditoriale, non d’une mesure destinée à faire des économies ».
A l’échelle du groupe, c’est une quarantaine de postes de journalistes qui pourraient disparaître.
Ce plan de départs intervient après le PSE de 2014 (250 emplois supprimés dans le Groupe), la rupture conventionnelle collective de 2021 (une centaine de suppressions) et le plan Prim de 2022 qui a détruit une cinquantaine d’emplois dans les imprimeries de Clermont-Ferrand et Auxerre .
Comment continuer à assurer notre mission d’information de proximité en désertant nos territoires par des fermetures et affaiblissements des agences ? Les pistes d’une « nouvelle organisation » voulue par la direction pour prioriser l’information métropolitaine (forcément au détriment du reste), ressemblent davantage à un démantèlement des nos journaux, un mépris pour le travail des journalistes – effectué dans des conditions de plus en plus difficiles – et l’abandon des fondamentaux de notre métier.
Les services des ventes/marketing, de l’industrie, la direction financière, la DRH, la direction industrielle, les ressources humaines verront aussi leurs effectifs réduits.
