"Publicité native" et "journalisme citoyen" au congrès national
Que faire face à l'insidieuse invasion de la "publicité native" (native advertising)? C'est l'une des questions qui ont été abordées pendant les ateliers du congrès national du Syndicat national des journalistes à Nantes (5-7 octobre). Comme la loi Bloche va bientôt imposer la négociation de chartes déontologiques dans toutes les entreprises avant le 1er juillet 2017, le SNJ considère que c'est sa charte de déontologie qui doit être appliquée partout. Ne pas oublier : les rédacteurs ont le droit de refuser de signer un article; les secrétaires de rédaction ont le droit de refuser de mettre en page (éditorialiser) un article publicitaire.
Parmi les autres sujets abordés:
- Deux jours de débats ont été nécessaires pour voter un texte à propos de l'union syndicale Solidaires. Les congressistes exigent le respect des statuts de Solidaires. Le syndicat Sud-Culture et Médias Solidaires (Sud-Culture) doit s'engager à ne plus nommer de représentant journaliste ni présenter de candidat journaliste dans les entreprises et les instances paritaires où SNJ est présent. Faute de quoi le SNJ saisira la justice.
- Le rôle social du journaliste: l'information de qualité s'accommode mal de la précipitation. Une "information citoyenne" est au service du citoyen.
- Le témoignage d'une consoeur de Bahrein, ainsi que l'intervention d'Anthony Bellanger (secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes) nous rappellent combien ce métier peut être dangereux, y compris dans des pays qui ne sont pas en guerre et qui accueillent des millions de touristes. La Turquie compte actuellement 126 journalistes en prison (18 avant le coup d'Etat). Nous avons également évoqué le combat des journalistes de Madagascar contre le scandaleux "Code de la communication".
Lire aussi sur le blog du SNJ Réunion.