Formulaire de recherche


SNJ - 33 rue du Louvre - Paris 75002 - 01 42 36 84 23 - snj@snj.fr - Horaires


Communiqués des sections
Section SNJ AFP

Dialogue en vue d’un grand accord : stop ou encore?

Le PDG a convoqué les représentants du personnel pour présenter son « bilan », vendredi 3 juillet, de la négociation d’un grand accord d’entreprise à l’AFP, relancée en mars dernier.



Voici le nôtre. Cette négociation n’est pas achevée. Il faut lui donner du temps, dans un climat serein. Même si nous en sommes encore loin, nous gardons l’espoir d’aboutir, dans un délai raisonnable, à un texte qui puisse porter une ambition pour le réseau d’expatriés et la rédaction dans sa globalité (tous statuts et métiers) sans négliger les autres catégories de personnels, qui permette de relancer une politique de rémunération aujourd’hui bloquée, qui introduise plus de transparence dans les droits de chacun et plus d’équité parmi les journalistes et entre tous les salariés.

Nous avons fait des propositions et contre-propositions qui nous semblent constructives sur le nombre de RTT, le temps de travail hebdomadaire, la part des expatriés dans le réseau, le compte épargne-temps, la prise en compte des astreintes… La direction a pris note, sans plus, comme si elle attendait quelque chose avant d’entrer réellement dans la négociation. Mais quoi ? Le retour du fils prodigue ? Le déluge ? La dénonciation par le PDG de tous les textes qui peuvent l’être pour imposer un calendrier et forcer les organisations syndicales récalcitrantes à revenir autour de la table ?

Au PDG de prendre ses responsabilités. Nous avons pris les nôtres en acceptant la négociation qui, de l’aveu même de la direction, a avancé dans le bon sens. Il eût été si facile et confortable de rester à l’écart ! La dénonciation unilatérale des textes en vigueur constituerait un déni flagrant du dialogue social : les trois organisations (SNJ, CFDT et SUD) ayant participé depuis mars aux réunions pèsent presque 50% du personnel de statut Siège, plus de 70% de la rédaction de droit français. Et quelle jolie prime le PDG offrirait ainsi à ceux qui jouent la politique de la chaise vide, validant leur stratégie du refus ! Pour le SNJ, premier syndicat de la rédaction, une telle dénonciation, qui placerait le personnel dans l’insécurité juridique et la crainte de l’avenir, contraignant les délégués à négocier avec un compte à rebours en tête si ce n’est un pistolet sur la tempe, serait un acte d’hostilité inacceptable. Nous ne le laisserions pas sans réponse.

Emmanuel Hoog en dira plus sur ses intentions ce vendredi. Qu’on nous permette, pour se situer dans le théâtre de Shakespeare où un récent reportage de Canal+ l’imaginait, de lui souffler cette réplique du « Songe d’une nuit d’été » :

« Il ne suffit pas de parler, il faut parler juste ».

Paris, le 02 Juillet 2015

accès pour tous