[MOTION] Etats généraux de l'information: le SNJ veut des actes

On le craignait, Christophe Deloire l’a fait : les Etats généraux de l’information (EGI) voulus par Emmanuel Macron font quasiment l’impasse sur les journalistes. Ils sont censés faire des propositions à même d’apporter des réponses aux bouleversements du monde de l’information. Or, les journalistes représentent à peine 10 % des personnes auditionnées depuis le 3 octobre.

Dès le départ, les syndicats de journalistes ont dû forcer la porte en réclamant d’être entendus, ce qui n’allait manifestement pas de soi pour le comité de pilotage. Lors de la seule rencontre entre l’intersyndicale et l’équipe coordinatrice des EGI, il a été promis des auditions de chaque syndicat devant chacun des cinq groupes de travail et une présentation, en amont de leur validation, des propositions des EGI. A ce jour, ce sont des promesses en l’air. En tout et pour tout, il n’y a eu qu’une audition intersyndicale par un seul des groupes de travail, le 30 novembre. Depuis, plus rien malgré nos demandes répétées. 

Tandis qu’il est question que les premières préconisations soient dévoilées d’ici la fin du mois de mars, il semble évident désormais que les Etats généraux de l’information ont décidé de se passer des journalistes, à commencer par la première organisation les représentant. 

Alors que des patrons rêvent de journaux sans journalistes, les responsables des EGI trouvent normal de parler d’information sans celles et ceux qui en sont les premiers acteurs. Il devient plus qu’urgent que ces derniers soient entendus.

Réuni en comité national les 15 et 16 mars, le SNJ demande instamment à être auditionné.