Communiqués de presse
Photographier une action militante n'est pas un délit
Le photographe Joan Jäger-Sthul libéré après 55 heures de garde à vue
Ce vendredi 23 juin, vers 13 heures, la garde à vue de Joan Jäger-Sthul, photoreporter membre de l'association de photographes indépendants Divergence Images a pris fin après 55 heures ! Il en est ressorti libre.
Interpellé le mercredi 21 juin à 6 heures, il était depuis en garde à vue à Orléans.
Il lui serait reproché d'avoir "participé" à l'opération menée par les Soulèvements de la terre en décembre 2022 dans l'usine de béton Lafarge, à Bouc-Bel-Air (13).
Dans les faits, ce reporter photographe a suivi les militants pour un travail journalistique diffusé ensuite dans plusieurs médias dont Libération. Connu pour son suivi des questions environnementales, Joan Jäger-Sthul avait l’habitude de documenter les actions des militants de Soulèvements de la terre.
Mercredi, il a été arrêté dans le cadre des 18 interpellations effectuées par les forces de l'ordre parmi les militants supposés de ce mouvement.
Au terme de 55 heures de garde à vue, il a été laissé libre, mais la menace d’une mise en examen pèse toujours.
Le SNJ rappelle qu'un journaliste ne doit pas être assimilé à un militant alors qu'il est présent dans le but de rendre compte.
Le SNJ demande l’abandon de toutes poursuite contre le photographe Joan Jäger-Sthul. Dans une démocratie, exercer sa mission d’information ne doit pas mener en garde à vue.
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