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Communiqués de presse

Soutien total à Jean-Baptiste Rivoire frappé par une décision-bâillon

 
151 500 euros à payer à Canal + pour avoir informé sur l'interventionnisme éditorial de Vincent Bolloré ! C'est la décision du Conseil des Prud'hommes de Boulogne en date du 22 février 2024 à l'encontre de notre confrère, Jean-Baptiste Rivoire.
Jean-Baptiste Rivoire, rédacteur en chef adjoint du magazine "Spécial investigation" sur Canal + jusqu'en 2016, avait dû quitter l'entreprise en 2021 à la suite de son rachat par Vivendi, se trouvant dans l'impossibilité de poursuivre son travail de journaliste.
Contraint de partir et de signer, comme il le dit, "des clauses de silence entravant gravement la liberté d’informer".
Comme beaucoup de ses confrères et consœurs après lui : à I-Télé, Europe 1, Paris Match et au JDD, ils seraienplus de 150 à avoir refusé le "système Bolloré" et à s'être arrachés de leur rédaction dans ces conditions.
L’application d’une telle clause reviendrait notamment à empêcher Jean-Baptiste Rivoire de s’exprimer sur un sujet d’intérêt public : la concentration des médias et ses conséquences sur l'indépendance des rédactions.
 
Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, condamne cette double atteinte à la liberté d'informer.
Les journalistes ne peuvent plus travailler parce que leur média a été racheté par qui veut mettre l'information sous tutelle avec des salariés aux ordres et ils n'auraient même pas le droit de le dire et d'informer ainsi leurs concitoyens sur le danger de désinformation !

 
Cette omerta ne semble d'ailleurs concerner que les journalistes et pas les patrons puisque Maxime Saada, Président du directoire de Canal+ a pu aisément, ce jeudi 29 février, révéler la somme touchée par Jean-Baptiste Rivoire lors de son audition par les députés de la commission d'enquête parlementaire sur l'attribution et le contrôle des fréquences de la TNT.
 
C'est une atteinte aux droits de ce journaliste qui entend faire appel de la décision inique et poursuivre son ex-entreprise pour avoir révélé une clause confidentielle le concernant.
Le SNJ lui apporte tout son soutien et se portera à ses côtés en justice s'il le souhaite. Le SNJ appelle également la profession à lui montrer sa solidarité et à défendre le journalisme d'investigation.

 

Paris le 02 Mars 2024

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